Champéry: l'ancienne douane du Col de Cou sera transformée en cabane

Située à 1921 mètres d'altitude, à cheval entre la Suisse et la France, la douane du Col de Cou a fermé ses portes en 2008, lors de l'entrée de la Suisse dans l'espace Schengen. Des élus de part et d'autre de la frontière ont alors eu une idée: transformer l'ancien poste de douane en une cabane ouverte au public.

Vendredi, les représentants des communes de Champéry, Morzine et Samoëns (F) ont convié la presse pour présenter leur projet. Le bâtiment, acquis à parts égales par Champéry et Morzine, sera élargi et un étage supplémentaire créé pour une nouvelle surface plancher d'environ 255 mètres carrés, a expliqué Jean-François Cottet, architecte de Morzine amoureux du coin et qui a oeuvré bénévolement pour toute cette première phase du projet.

Concrètement, le rez-de-chaussée accueillera six chambres d'une capacité de 2 ou 4 personnes. Au premier étage, une salle à manger de 50 mètres carrés, une terrasse panoramique de 30 mètres carrés, une cuisine et l'espace réservé au gardien. L'approvisionnement en eau et en électricité de la cabane doit être repensé, avec "des solutions qui se veulent durables et respectueuses de l'environnement". Des sourciers ont notamment été consultés.

Recherche de fonds

Le coût du projet est estimé à 600'000 francs environ. Les communes mettront la main au porte-monnaie pour un montant non encore déterminé et le projet devrait bénéficier de subventions Interreg. Une association internationale se verra confier la gestion de l'ensemble du projet et devra notamment récolter des fonds auprès de privés et trouver un gardien qui puisse assurer l'exploitation de la cabane ouverte toute l'année.

Si tout va bien, les travaux débuteront durant le printemps ou l'été 2021 et la cabane du Col de Cou de la région Dents du Midi recevra ses premiers randonneurs une année plus tard. "Il s'agit d'un projet fédérateur avec une symbolique forte, un nouveau trait d'union entre nos deux pays. L'enthousiasme qu'il suscite nous conforte dans notre volonté de le faire aboutir dans les meilleurs délais", souligne Jean-Philippe Borgeaud, vice-président de la commune de Champéry et instigateur du projet.