Chamboulement du calendrier du FC Sion en Super League : notre commentaire
La partie entre Neuchâtel Xamax et le FC Sion qui devait se jouer mercredi soir a été reportée de 24 heures par «mesure de précaution», selon le communiqué de la Swiss Football League. En cause, un cas de coronavirus dans l’effectif neuchâtelois. Conséquence: le calendrier déjà très serré sera à nouveau modifié. Une situation qualifiée de scandaleuse par le milieu de terrain du FC Sion Pajtim Kasami et qui a inspiré ce commentaire à notre journaliste Hugo Da Custodia.
Le courroux de Pajtim Kasami est légitime et il illustre bien la situation vécue par les footballeurs du championnat suisse et plus particulièrement du FC Sion touché par deux reports en moins d’une semaine. Mais la situation du « reprendra – reprendra pas », et globalement la question de l’annulation du championnat se pose depuis le 28 février et les premières mesures du Conseil fédéral. En tardant à se prononcer puis en prenant à chaque fois des paris optimistes sur le déroulement des opérations, la Swiss Football League n’a fait qu’ajouter de la confusion à l’incertitude.
Car si les footballeurs, dont c’est le métier de jouer, peuvent se tenir prêts au report de tel ou tel match, a-t-on seulement pensé à toutes les contraintes logistiques et opérationnelles qu’engendre un chamboulement multiple du calendrier ? Encadrement, sécurité, bénévoles, médias et supporters sont-ils disposés, disponibles, sur appel à faire face à ces modifications de dernière minute ? Des modifications présentées comme exceptionnelles, mais qui au vu de la situation tendent à devenir la règle. Gouverner c’est prévoir selon la formule consacrée. En revanche, on se demande quel dicton conviendrait le mieux pour qualifier le bricolage opéré par la gouvernance du football helvétique. Ça passe ou en l’occurrence ça risque de casser.