C?est un marché planétaire qui s?ouvre pour Debiopharm à Martigny
En reprenant il y a quelques jours une large participation dans le Quebecois GenePOC (désormais 75% de son capital), sans dévoiler son coût, Debiopharm devient « patron » d’un vrai petit bijou de technologie.
En reprenant il y a quelques jours une large participation dans le Quebecois GenePOC (désormais 75% de son capital), sans dévoiler son coût, Debiopharm devient « patron » d’un vrai petit bijou de technologie.
En 8 ans, GenePOC est parvenu à concentrer dans un appareil de la taille d’une machine à café, un labo hyper miniaturisé capable d’identifier en trois quarts d’heure, des bactéries présentes sur de simples prélèvements. L’analyse est tributaire de petits supports plastiques hightech qui seront produits sur le site de Martigny, confirme le co-président et administrateur délégué du groupe, Thierry Mauvernay (interview ci-dessous).
Le groupe biopharmaceutique spécialisé dans la création de molécules (en version simple, il s’agit essentiellement de « véhicules de transport » - ou des wagonnets – capables d’amener un médicament exactement à l’endroit du corps où il doit développer son effet) destinées au secteur « pharma », sera donc à la tête d’une société canadienne capable de commercialiser l’appareil éponyme.
Des avantages qui devront convaincre un marché au potentiel planétaire
La force de l’appareil ne tient pas que dans sa taille. D’une part, il sera capable de traiter simultanément 12 analyses. D’autre part il devrait pouvoir être commercialisable à un prix avoisinant les 20 mille francs. Enfin compte tenu de ses supports - tous de taille réduite en particulier les plaquettes en plastique qui seront produites au coude du Rhône - , il permet une gestion d’autant plus aisée des déchets, un problème récurrent pour les hôpitaux. Si le principe n’est pas révolutionnaire, ce qui l’est, c’est d’être capable de procéder à de telles analyses aussi vite, et pour un prix particulièrement bas, sans avoir besoin de formation particulière, se réjouit Vincent Griffoul, directeur du secteur industrialisation du groupe (interview ci-dessous).
Les perspectives sont donc énormes. Des milliers de bactéries sont recensées. Or, rien que pour la tuberculose, 200 millions de tests sont pratiqués chaque année. A 30-35.- pièce, chiffre indiqué par Debiopharm, on comprend mieux le potentiel de l’industrialisation. Il faudra toutefois compter 24 mois avant la commercialisation de l'appareil et de ses plaquettes d'analyses.
Conséquence directe de ce rachat de participations, Debiopharm va investir 10 millions sur son site de Martigny, pour adapter le site à ses nouvelles activités.
Avec cette diversification, le groupe pourra notamment maintenir ses postes en Valais (environ 150 sur les 350 collaborateurs que compte le groupe), voire, en créer une dizaine de plus. Une nouveauté qui pourra compenser la diminution des places liées à l'automatisation d'une partie de son activité. Un investissement d'un million et demi, développement compris, a en effet permis le développement d'une chaîne de "remplissage poudre/liquide". Sa particularité réside notamment dans le fait qu'elle est assortie d'un système de contrôle de tous les flacons, précise Cédric Sager, CEO Debiopharm Research and Manufacturing S.A (interview ci-dessous).





