Certains barrages risquent de mourir. Alors quel avenir pour les installations hydroélectriques?
La technologie des barrages doit se renouveler.
La technologie des barrages doit se renouveler. C'est le postulat de Cécile Münch-Alligné, professeure en énergie hydraulique à la HES-SO à Sion. La haute école d'ingénierie participe ainsi un programme européen d'innovation énergétique. L'initiative est financée sur quatre ans pour un budget de 18 millions de francs en tout. En Suisse, c'est sur le site de Z'mutt, l'une des centrale de pompage de la Grande Dixence que le programme sera mené. Une technologie déjà partiellement existante, mais un procédé du futur selon Cécile Münch-Alligné.
Selon la spécialiste, les installations actuelles ne répondent pas au besoin de flexibilité dont les consommateurs ont de plus en plus besoin. La rentabilité des centrales joue également un rôle prépondérant dans un contexte de pression sur le marché européen. Mais ce n'est pas le seul enjeu qui touche l'hydroélectricité.
Tensions entre économie. écologie et énergie
Un rapport du Programme National de Recherche, sorti en début décembre, définit ainsi la tension qui se joue entre économie, énergie et écologie. Et sur ce dernier point, Franco Romerio, ancien chercheur et professeur dans le domaine, évoque la fonte des glaciers et les débits résiduels, mais également la question de la sédimentation.
Dans ce cadre du programme, d'autres solutions sont esquissées: il serait ainsi par exemple possible d'exploiter les lacs de montagnes qui sont apparus avec le retrait des glaciers....avec les questions environnementales que cela implique.