Carton plein pour Oskar Freysinger, "homme politique né par erreur et mort par accident"
Oskar Freysinger s'est offert un véritable bain de foule, vendredi soir, à Sion, à l'occasion du vernissage de son livre "Le Côté obscur de la lumière", publié aux éditions Brink Haus.
Oskar Freysinger s'est offert un véritable bain de foule, vendredi soir, à Sion, à l'occasion du vernissage de son livre "Le Côté obscur de la lumière", publié aux éditions Brink Haus.
Durant plus de trois heures, la librairie Payot n'a pas désempli, écoulant tout le stock dont elle disposait : 430 ouvrages dédicacés par l'ancien Conseiller d'Etat à un large éventail de fans ou de curieux, jeunes et moins jeunes, parsemé de quelques figures de la politique valaisanne.
Il est vrai que l'ouvrage a déjà fait parler de lui avant sa parution officielle, attisant la curiosité sur ce récit "d'une chute homérique, violente, empreinte d'émotions fortes…", préface l'auteur pour expliquer sa fin politique. "Une sorte de monologue intérieur lourd de révélations" prévient-il.
"Une année de folie, terrifiante et nécessaire à la fois"
Le Saviésan y raconte l'avant, le pendant et l'après défaite du 19 mars 2017, lorsque le résultat des urnes l'écarte du Conseil d'Etat valaisan. Une épitaphe pour "l'homme politique né par erreur et mort par accident", écrit-il. Son vécu des combats, des coups bas, parsemés de discours et surtout de poésies qui l'ont aidé à composer ce récit qualifié de "rédempteur".
De la "plongée en enfer" déjà en gestation dans les affaires courantes de son ancien département ou lors de ces semaines balnéaires "de repos… si rien de fâcheux ne vient les perturber…", Oskar Freysinger narre de manière "parfaitement subjective", les étapes de sa fin de carrière politique. Enlisé dans le problème d'un chef de service " qui suscite immédiatement des résistances partout où il passe", face à un adversaire politique "caméléon" qui peut compter "sur un puissant réseau" ou à un media qui lui "voue une haine farouche", l'auteur décrit des ambiances, des "situations du moment" pour tenter de partager sa longue agonie, sa "mise à mort" politique.
Car "chaque pierre me suggère une fronde cachée. "Paranoïa" dira le psychiatre, "Caliméro" hurleront les Erynes qui hantent les réseaux sociaux…". Entre joies et drames familiaux, discours et stratégies, alliances et coups bas, il construit sa survie par l'écriture, la poésie.
Oskar Freysinger le dit : "Le côté obscur de la lumière" est un parcours, celui d'une chute et d'une reconstruction en trois phases (interview ci-dessous). La dernière est celle de la rédemption : la nouvelle vie "d'un homme libre", "loin des néons de la fête foraine".