Caritas Valais: les points de collecte de vêtements débordent chaque jour depuis des semaines
Semi-confinement et ménage de printemps : dans les points de collecte, les stocks de vêtements de seconde main débordent. Le point avec Caritas Valais, qui bataille pour écouler ses stocks.
Quand semi-confinement rime avec ménage de printemps. Nombreuses sont les personnes qui ont profité de la crise pour faire le tri dans leurs placards. Résultats, les points de collecte de vêtements débordent, malgré le travail qui est effectué presque chaque jour pour les vider.
Si certains containers étaient momentanément condamnés – mesures sanitaires obligent -, Caritas Valais ne s'est jamais arrêté, malgré la fermeture de son espace vente. «Durant des semaines, nos trente containers étaient plein chaque jour, explique Alexandre Antonin, directeur de Caritas Valais, au point que nous avons été contraints de mandater une entreprise extérieure pour tourner et éviter que les sacs de vêtements ne s’entassent dans la rue.»
Outre des vêtements, Caritas Valais s'est vu contraint de ramasser de nombreux articles et meubles inutilisables, déposés devant ses portes. Sommiers, aquariums, téléviseurs. Tant d'objets qui ont terminés à la décharge aux frais de l'organisation.
Si depuis la réouverture du magasin, mi-mai, l'équipe respire d'avantage, les cartons de vêtements s'empilent encore du sol au plafond dans les locaux sédunois de Caritas Valais. Il est désormais nécessaire d'écouler les stocks. «Nous avons cassé de nombreux prix, révèle Alexandre Antonin. Dans les rayons, qui sont alimentés chaque jour, on trouve des jeans à 10 centimes, et de nombreux articles gratuits. Ce qu’il nous faut désormais, c’est la clientèle.» Alexandre Antonin insiste et veut casser les idées reçues: «Notre boutique est ouverte à tout le monde, pas uniquement aux personnes dans la précarité.»
Malgré des prix de vente très réduits, Caritas Valais parvient à rentrer dans son budget, le chiffre d’affaires du mois de juin étant équivalent à celui de juin 2019. Mais entre la fermeture du magasin, les frais engendrés par la récolte de vêtements et les transports à la décharge, Caritas Valais chiffre l'impact financier à 130'000 francs.