Canicule: Unia Valais veillera au respect des normes sur chaque chantier, checklist en main
Cet été, les syndicats d'Unia iront sur les chantiers, questionnaire en main, pour veiller à la protection des travailleurs en cas de canicule. Une manœuvre pas toujours appréciée du milieu des entreprises.
Canicule et métiers de la construction ne font pas bon ménage. Chaque année, près de 1000 salariés contractent un cancer de la peau du fait de leur exposition au soleil durant leur travail. Tandis qu’en période de canicule, les accidents sur les chantiers augmentent de 7% en Suisse. Alors que les températures chaudes s'installent sur le territoire valaisan, les syndicats ressortent l'artillerie de prévention sur les chantiers.
Checklist de la Suva à remplir
Cet été, Unia Valais entend sillonner le canton, checklist de la SUVA en main, pour contrôler que les mesures de sécurité soient respectées sur plusieurs centaines de chantiers. Zone d'ombrage, pauses régulières, réserves d'eau suffisantes, vêtements adéquats… Les précautions à prendre sont connues et reconnues, mais communiquer d'année en année reste plus que jamais nécessaire, selon Serge Aymon, responsable des métiers de la construction chez Unia Valais. «Les périodes de fortes chaleurs s’allongent. Les températures deviennent déjà critiques en juin. La thématique est donc plus que jamais d’actualité. D’autant que les études faites ces dernières années nous permettent d’avoir des données plus précises et donc des exigences plus précises à respecter.»
manoeuvre pas toujours bien reçue
L'association valaisanne des entreprises (AVE) attend Unia de pied ferme. «Difficile de toujours accueillir favorablement ces campagnes répétitives, reconnait Frédéric Monnet, technicien de l'entreprise Melly Construction et membre de l'AVE. D'autant que les entrepreneurs travaillent déjà main dans la main avec la SUVA. Nous connaissons les précautions à prendre. Sur notre chantier, des baraquements climatisés sont notamment à disposition. Rien n’est trop exigeant ou conséquent quand il s’agit de la santé de nos employés. Mais on dirait parfois qu’Unia les pousse à ne pas travailler du tout.»