Canicule en Valais : les services de soins, ambulatoires et stationnaires, au front
Risque marqué : la traduction de l’avis canicule de degré 3 lancé par MétéoSuisse. Un avis qui mobilise directement les professionnels de la santé. Dans les soins continus, CMS et EMS déploient des mesures et une attention particulière pour les patients fragilisés, aînés en tête.
Risque marqué : c’est la traduction de l’avis canicule de degré 3 lancé par MétéoSuisse.
Un avis justifié par des températures frisant les 35 degrés (34,7 relevés à Sion) et des minimales nocturnes au-dessus de 20 degrés.
Le canton prend ce niveau très au sérieux. Le médecin cantonal a d’ailleurs lui aussi diffusé lundi une mise en garde.
De son côté, la Suva a alerté les employeurs sur la nécessité de prendre des mesures pour les employés travaillant en plein air.
Ils ne sont évidemment pas les seuls à être exposés à des troubles, parfois graves, provoqué par ces vagues de chaleur. La mise en garde concerne les personnes les plus vulnérables, enfants en bas âge, femmes enceintes, malades chroniques et bien sûr les aînés mobilisant notamment une attention particulière dans les soins continus, centres médicaux-sociaux (CMS) et établissements médicaux-sociaux (EMS) en première ligne.Avec des températures élevées, il s’agit de mettre en place des mesures pour limiter au maximum les risques de déshydratation, d’épuisement, d’évanouissement, de coup de chaleur ou pire dans certains cas, souligne Régine Vouilloz, infirmière clinicienne dans l’EMS de Planzette, à Sierre.
Ces épisodes météorologiques ne sont pas nouveaux en Valais. En cas d’alerte, les professionnels de l’aide et des soins, à domicile notamment, connaissent l’éventail des mesures à appliquer, constate Valérie Vouillamoz, secrétaire générale du GVCMS, la faîtière des Centres médico-sociaux du canton. Ces épisodes météorologiques ne sont pas nouveaux en Valais. En cas d’alerte, les professionnels de l’aide et des soins, à domicile notamment, connaissent l’éventail des mesures à appliquer, constate Valérie Vouillamoz, secrétaire générale du GVCMS, la faîtière des Centres médico-sociaux du canton.
Dans les EMS, les conditions sont sensiblement différentes mais l’organisation du quotidien, lors de canicules par exemple, peut être réadaptée au jour le jour et heure par heure, qu’il s’agisse des activités choisies, des repas ou du réajustement de l’attention ou des soins, une habitude toute l’année dans nos établissements, précise Camille-Angelo Aglione, directeur de l’AVALEMS, la faîtière des EMS valaisans.
Entre soins à domicile et séjours en EMS, c’est souvent le même combat. Pour le bien d’une population fragilisée, les deux registres peuvent ainsi se rejoindre car l’accompagnement lors d’épisodes météo aigus peut devenir un casse-tête, surtout à domicile. Car si les CMS ajoutent des attentions particulières, des livraisons d’eau et une surveillance accrue, lorsqu’un logement privé, ancien et mal isolé, devient une étuve, il faut trouver une alternative, souligne Valérie Vouillamoz qui soutient l’idée de travailler de manière étroite avec les autres partenaires de santé. Ce qui semble tomber plutôt bien puisqu'en Valais, le réseau est bien fourni avec 55 établissements de Fiesch à Vouvry qui sont comme des oasis… », relève Camille-Angelo Aglione. En cas de besoin mais aussi en fonction de la disponibilité des places, les EMS se disent prêts à jouer les pompiers, autant que faire se peut.
Pour ce qui relève de l’épisode canicule du moment, l’avis de « danger marqué » porte jusqu’à jeudi soir.