Canicule : l'alerte sanitaire officiellement levée en Valais. Le risque pour les aînés est passé
Les grosses chaleurs sont derrière nous.

Les grosses chaleurs sont derrière nous. Du moins pour l'instant. Le Valais a officiellement levé "l'alerte canicule" démarrée le 2 août.
Ce plan cantonal prévoit les mesures et les collaborations à mettre en place dès que le "heat index", indice de chaleur relevé par Météosuisse dépasse les 90, en prévision sur plusieurs jours. Ce qui a été le cas dès le 30 juillet avec un pic au 1er août à 103,2 points. Ainsi, avec le degré canicule 4 annoncé – le plus élevé sur l'échelle de Météosuisse – c'est tout un réseau de prestataires de santé qui a dû revoir son attention, notamment auprès de la population âgée, considérée "à risque" d'autant plus qu'avec l'âge, la sensation de soif a tendance à disparaître provoquant des déshydratations graves en cas de canicule.
Cette collaboration entre professionnels a porté ses fruits et qui est indispensable, notamment entre gériatres et médecins généralistes, selon Martial Coutaz, médecin-chef du service de gériatrie à l'hôpital du Valais (interview ci-dessous).
Tous les milieux sanitaires ont été concernés. De l'ambulatoire au stationnaire. D'ailleurs les EMS ont pris le pli. Mais avec des égards particuliers pour une catégorie de population qui ne ressent pas la chaleur et ses effets de la même manière que les plus jeunes. A l'EMS de Gravelone, la question de la climatisation s'est posée mais avec des contraintes particulières, explique le directeur, Alexandre Clot (interview ci-dessous). Pas question en effet de poser une climatisation standard sans se poser de questions dans la mesure où les aînés ne ressentent pas de la même manière cette fraîcheur et le mouvement d'air qui l'accompagne. Le résultat final combine climatisations et puissants ventilateurs au sol qui ont nécessité quelque 40 mille francs d'investissements, totalement efficace se réjouit Alexandre Clot.
On retiendra aussi de cette période caniculaire que les risques ne sont pas forcément ceux que l'on croit : les cas les plus nombreux de conséquences du soleil et de sa chaleur, enregistrées aux urgences, relèvent avant tout de sportifs en course sur des fins d'après-midi ou de jeunes qui ont allié chaleur, alcool et plongeon dans des eaux fraîches, relève Jean-Blaise Seppey, collaborateur spécialisé à l'office du médecin cantonal.