Cachets exorbitants ou caprices de star: les petits festivals valaisans pas épargnés
Cachets qui prennent l’ascenseur, artistes qui se désistent au dernier moment, caprices de star.
Cachets qui prennent l’ascenseur, artistes qui se désistent au dernier moment, caprices de star... Vous pensez que ces défis ne touchent que les Paléo et autres Montreux Jazz ? Détrompez-vous, ils n’épargnent pas les petits festivals valaisans.
Et pour les organisateurs, la part du lion serait la programmation: attirer et convaincre les musiciens et leurs agents. C’est du moins ce que révèle l’expérience de Sébastien Olesen, le Martignerain à la tête du Palp Festival et ancien programmateur des Caves du Manoir et de l’Usine, à Genève. Selon lui, il est de plus en plus difficile à négocier les cachets avec les maisons de production. "C’est celui qui mettra le plus qui aura tel ou tel groupe" explique-t-il, et la multiplication des manifestations d’été pousse les cachets à la hausse.
Le Palp qui présente cette année plus de 120 groupes à travers le canton dispose d’un budget de 1,2 millions. C’est dix fois plus que le festival "Un autre monde" de la Fondation Terre des hommes, à Massongex. Et même si les artistes, acquis à la cause humanitaire de l’ONG, s’y produisent gratuitement, les organisateurs doivent aussi régater. Philippe Gex, directeur de la Fondation Terre des hommes Valais :
Pas toujours facile de faire venir les artistes donc. Les organisateurs du festival "Un autre monde" ont donc dû s’entourer de professionnels du milieu. Au sein du Palp Festival, quatre personnes travaillent sur la production et deux sur la programmation. A quoi s’ajoutent vingt autres chargées de l’accueil des groupes. Car ça, ce n’est pas toujours évident non plus. Sébastien Olesen :
Sébastien Olesen se souvient ainsi de groupes souhaitant être logés au Montreux Palace ou dans un chalet de luxe à Verbier plutôt que dans un hôtel de Martigny. Ou d'autres exigeant un transfert en limousine dernier cri depuis l’aéroport de Genève. A ces difficultés, s'ajoutent les artistes qui ne remplissent pas leur contrat avec des prestations trop courtes ou carrément décevantes. Contre ces déconvenues, les organisateurs ne disposent d’aucune assurance, constate Sébastien Olesen… Mais il précise que ces cas demeurent heureusement rares.