Bras de fer à Syngenta: un accord trouvé in extremis
Les partenaires sociaux, Unia Valais et les Syndicats Chrétiens du Valais (SCIV) ont trouvé un accord salarial pour 2018 avec Syngenta, le site chimique situé à Monthey, sous l’égide de l’Office cantonal de conciliation.
Les partenaires sociaux, Unia Valais et les Syndicats Chrétiens du Valais (SCIV) ont trouvé un accord salarial pour 2018 avec Syngenta, le site chimique situé à Monthey, sous l’égide de l’Office cantonal de conciliation.
Les SCIV parlent de négociations salariales ont été "particulièrement difficiles" cette année chez Syngenta et accusent l'entreprise en mains chinoises depuis juin 2017 de "mépris des usages" et "d'absence de volonté de négociation ". La raison du désaccord: la nouvelle direction ne comptait faire intervenir l’augmentation salariale qu’au mois d’octobre, au lieu du mois d’avril, ce qui est l’usage dans l’entreprise. Selon Unia Valais, "cela ne permettait même pas aux salariés de maintenir leur pouvoir d'achat".
Après plusieurs séances de négociations infructueuses fin 2017 et début 2018, Unia a donc porté l'affaire devant l'Office cantonal de conciliation en matière de litiges collectifs. A l'issue de deux séances, les parties ont trouvé un accord. Les employés seront augmenté de 0,9% dès fin octobre 2018 seulement. Mais en guise de compensation, leurs primes d'équipe seront augmentées de 1% dès janvier 2019 et l'indice de référence pour le renchérissement sera majoré de 0,1% pour les négociations salariales l'an prochain.
Selon Blaise Carron, secrétaire syndical Unia Valais, "on ne peut pas parler de gap culturel". Le fait que Syngenta appartienne désormais à un groupe chinois n'explique pas ces désaccords. Le management et les responsables des ressources humaines de Syngenta restent suisses. Il note aussi que "c'est la première fois en 15 ans que l'on doit saisir le canton dans le cadre de la chimie. C'est extrêmement rare".