Bouquet final de "Rêves de Gosse" : 150 enfants avec ou sans handicap ont vécu leur baptême de l'air

Un baptême de l'air pour 150 enfants valaisans, "ordinaires et extraordinaires", comprenez "avec ou sans handicap".
C'est le bouquet final, qui s'est déroulé aujourd'hui à Sion, de l'opération "Rêves de Gosse". Menée depuis 1996 en France par l'association des "Chevaliers du ciel", c'est la première fois que cette caravane insolite, réunie autour d'un projet sur l'inclusion, fait escale en Suisse. L'initiative revient à l'engagement de deux clubs services, le Lions club de Sion-Valais romand et le Sion Valesia qui fêtent respectivement leur 70e et 10e anniversaire. Ce sont eux qui avec la collaboration de "Maladies rares Valais" (MARAVAL) et du service de l'enseignement spécialisé, ont décroché ce programme, sur plusieurs mois. "Les Chevaliers du Ciel organisent autour de chaque tournée aérienne un projet pédagogique qu'il faut intégrer à travers des enfants extraordinaires et des enfants ordinaires… pour qu'ils partagent, qu'ils se rencontrent et qu'ils n'aient plus peur d'aller l'un vers l'autre", explique Lysiane Tissières, responsable communication du Lions-club pour le projet "Rêves de Gosse"(interview ci-dessous).

Une histoire de passion et d'émotions à partager

Ces baptêmes de l'air, pour tous ces enfants de 6 et 7 H impliqués dans des projets d'inclusion sur six mois avec ceux qui nécessitent un appui de par leur handicap, ont donc été, hier, le point d'orgue de "Rêves de gosse 2019". Point commun à toutes et à tous pour cette mobilisation : l'émotion. Pour les pilotes, comme Pierre, Thomas ou Thierry (de Marseille mais avec une petite place pour le Valais où il a vécu enfant), l'opération "touche" car là "passe de l'émotion, passe de l'énergie… et les enfants le prennent dans l'instant présent, dans l'exaltation et c'est cela qui (nous) nourrit" (interview ci-dessous)

Des collaborations inhabituelles autour d'un projet formateur

"C'est inédit, inhabituel mais cela se passe dans un cadre inhabituel donc ça faisait sens de travailler tous ensemble à quelque chose d'aussi extraordinaire", s'enthousiasme Christine de Kalbermatten, directrice de MARAVAL (interview ci-dessous). "Des élèves ont fait des films, des émissions radio, des interviews, des dessins, des peintures, des joutes sportives… et plusieurs classes nous ont déjà dit qu'elles allaient d'ailleurs poursuivre cette collaboration (ndlr entre enfants ordinaires et extraordinaires) à la rentrée… et là on peut dire que l'objectif est atteint", ajoute Christine de Kalbermatten. Cet objectif justement colle totalement avec la volonté du canton. C'est ce qui a motivée d'entrée l'office cantonal de l'enseignement spécialisé à collaborer au projet, avec les écoles, explique son chef, Guy Dayer (interview ci-dessous) car "c'est sûr que si l'école ne joue pas cette carte là (ndlr celle de l'inclusion) effectivement, ce sera difficile pour la société de le faire dans un deuxième temps".