Bilan, relève, défis : la filière des métiers du bois en Valais s'est réunie à la St-Joseph
L'AVEMECS, la filière des métiers du bois et du verre en Valais a tenu son assemblée générale ce mercredi à Grimentz, lors de la Saint-Joseph. L'occasion pour son président de revenir sur cette tradition, de tirer le bilan de l'année écoulée et de se tourner vers les défis à relever à l'avenir.

Qui dit Saint-Joseph dit, non seulement saint patron des pères de familles, mais aussi saint patron des charpentiers et des menuisiers. L'occasion, donc, de s'intéresser à l'AVEMECS, l'association valaisanne des entreprises de menuiserie, ébénisterie, charpenterie, scierie et vitrerie.
Particularité de cette dernière, le fait qu'elle tient ses assises annuelles tous les ans le 19 mars, le jour de la Saint-Joseph. Et l'édition de cette année à Grimentz n'a pas fait exception à la règle. "Il y a 108 ans, j'imagine que nos prédécesseurs ont naturellement décidé de tenir cette assemblée à ce moment-là. Et encore aujourd'hui, cette tradition perdure", explique, de fait, Maxime Métrailler, président de l'AVEMECS.
Autre particularité, l'office religieux, lui aussi organisé lors de ces assemblées. "C'est aussi une tradition qui existe, encore aujourd'hui. Même si cette année, le programme de la journée ne permettait pas sa tenue", précise le président de l'association.
Attirer les futurs cadres
Maxime Métrailler est également revenu sur l'un des principaux défis que l'association doit gérer actuellement : la relève. En d'autres termes, les jeunes, intéressés par les différents métiers du bois en Valais. Car s'il estime que l'association et les différents métiers du bois sont en bonne santé dans le canton, l'avenir doit, malgré tout, être assuré.
De fait, il juge la relève bien présente, avec actuellement environ 350 apprentis en formation. Un chiffre stable, voire légèrement supérieur à celui des années précédentes, selon lui :
Maxime Métrailler explique, en outre, qu'une importante campagne pour attirer les jeunes a été mise en place sur les réseaux sociaux. Entre autres par l'entremise d'influenceurs :
"Tout le monde connaît par exemple Camille Bonvin ou d'autres influenceurs qui sont suivis par de nombreuses personnes", affirme Maxime Métrailler. "Ces gens ont la capacité de capter et de réunir un panel impressionnant de personnes grâce à leur communauté. Et puis, ça ne concerne pas que les jeunes. Les parents des futurs menuisiers et charpentiers sont aussi actifs sur les réseaux", précise encore celui qui dirige l'entreprise Les Artisans du Bois Nendaz SA depuis maintenant 15 ans.
La numérisation, un gros morceau
A l'avenir, l'AVEMECS a plusieurs objectifs en ligne de mire. D'une part, continuer d'assurer la relève, tout en proposant des formations aussi bien pour les jeunes que des formations continues. D'autre part, le basculement complet vers la numérisation de la filière :
"Je vois l'avenir de nos entreprises de manière très positive", explique encore Maxime Métrailler. "Elles sont entreprenantes et relèvent les défis des nouvelles technologies, de la numérisation. Elles innovent et cherchent à se démarquer, à intégrer des nouveaux marchés sur lesquels elles n'étaient jusqu'ici pas forcément encore présentes. Je pense sincèrement que nos entreprises ont de l'avenir et qu'elles vont relever les défis auxquelles elles feront face ces dix prochaines années", précise-t-il.