Basket en Valais (3/5): Martigny, un faste début de siècle

Durant tout l’été, Rhône FM vous propose une série hebdomadaire dédiée au sport. Cette semaine, focus sur les clubs qui ont marqué l’histoire du basket valaisan.
Elle est la première équipe du basket suisse à avoir réalisé un triplé championnat-coupe de la ligue-coupe de Suisse. En 2005, l’équipe féminine de Martigny ponctue son règne du début de siècle en apothéose.
À l’intersaison 2000, Rachel Goupillot débarque à Martigny-Basket. L’internationale suisse rejoint ainsi une équipe qui sort d’un doublé coupe-championnat (la coupe de la ligue n’existe pas encore), qui fait suite à une première victoire en coupe en 1999.
«J’avais énormément envie de côtoyer l’étrangère Pamela Hudson, qui a réalisé une grande carrière en Suisse.»
Bien décidé à poursuivre sur cette lancée, le club du coude du Rhône n’a pas eu besoin de beaucoup insister pour convaincre la Sédunoise, également très motivée à jouer avec une membre de l’équipe matigneraine. «J’avais énormément envie de côtoyer l’étrangère Pamela Hudson. Ça me plaisait d’évoluer avec une joueuse de sa trempe, qui a réalisé une grande carrière en Suisse.»
L’équipe de Suisse à Martigny
Rachel Goupillot signe au Martigny-Basket en compagnie de Désirée De Dea et Mélanie Cleusix, deux coéquipières de l’équipe nationale. «C’est une raison supplémentaire qui m’a poussé à signer à Martigny. D’autant qu’à l’époque, le contingent comprenait déjà des joueuses de l’équipe nationale. On pouvait ainsi travailler les automatismes durant toute la saison sans les perdre une fois en sélection.»

Marielle Schmied (à g.) et Nathalie Chevallay, vainqueures de la coupe de Suisse
Et forcément rester extrêmement compétitive sur la scène helvétique. Martigny-Basket signe ainsi deux nouveaux doublés en 2001 et en 2004, entrecoupés d’une victoire en championnat en 2002. Apothéose et ultime éclat de cette domination de début de siècle, un triplé championnat, coupe de Suisse et de la toute récemment créée coupe de la ligue. Martigny devient la première équipe du basket suisse à signer un tel exploit.
«Ce qui m’a marqué, c’est surtout de voir le sourire sur le visage de mes coéquipiers qui n’avaient encore jamais remporté de championnat.»
Ce n’est pourtant pas cette abondance de trophées que retient Rachel Goupillot au moment de se remémorer ses années martigneraines: «Des titres, j’en avais déjà remporté avec Troistorrents. Ce qui m’a marqué, c’est surtout de voir le sourire sur le visage de mes coéquipiers qui n’avaient encore jamais remporté de championnat. Idem pour mon entraineur d’alors, Nadir Moussaoui.»
Un mécène, condition sine qua non
Rachel Goupillot mettra un terme à sa carrière sur le triplé de 2005. Une performance qui sonnera le glas du règne martignerain sur le basket suisse, la formation bas-valaisanne passant du tout au rien en un instant ou presque. Rachel Goupillot tente une explication. «Dès le moment où un mécène injecte plus d’argent et crée un bon amalgame entre un effectif et un entraineur, cela permet d’attirer les joueuses de l’équipe nationale. Ce fut le cas pour nous et aussi pour Hélios, quelques années plus tard. Dans cette configuration, ça devient évidemment plus compliqué pour les équipes adverses. Lorsqu’il part, tout s’effondre.»
Désormais, l’équipe féminine du Martigny-Basket milite en ligue nationale B. Notons aussi que son équipe masculine, aujourd’hui en 1e ligue, a remporté le championnat de ligue B en 2009.
Ecoutez les autres épisodes de notre série:
Le basket en Valais: Hélios basket
Le basket en Valais: BBC Troistorrents
