Basket en Valais (1/5): Hélios, 7 ans au sommet

Durant tout l’été, Rhône FM vous propose une série hebdomadaire dédiée au sport. Cette semaine, focus sur les clubs qui ont marqué l’histoire du basket valaisan.

Début de notre série hebdomadaire consacrée au basket valaisan. Pour ce premier épisode, focus sur Hélios Basket et sa large domination durant les années 2010, où le club de Vétroz a raflé six championnats, cinq coupes de Suisse et cinq coupes de la ligue.

Sept saisons. Quatre triplés (championnat-coupe de la ligue-coupe de Suisse). Seize titres. Sur vingt-et-un possible. Dire qu’Hélios basket a dominé le basket suisse entre 2010 et 2017 est un doux euphémisme. Durant la dynastie vétrozaine, les joueuses de la salle de Bresse n’ont laissé que des miettes à leurs adversaires. Avec à leur tête: Erik Lehmann.

Un succès qui semble facile, de l’extérieur

Le coach français, aujourd’hui directeur élite, compétition & technique de Swiss Basketball, est arrivé en Suisse à Sierre basket à l’hiver 2009. Il y gagne trois titres au printemps 2010 avant la fusion entre son club et Hélios. Début de son idylle vétrozaine, durant laquelle tout a semblé fonctionner parfaitement, sans réelle difficulté.

«On se rend compte aujourd’hui, tant dans le basket masculin que féminin, que l’enchainement des titres est compliqué et que de tout gagner en une saison l’est tout autant.»

«C’est vrai que c’est une impression de l’extérieur parce qu’on se rend compte aujourd’hui, tant dans le basket masculin que féminin, que l’enchainement des titres est compliqué et que de tout gagner en une saison l’est tout autant. On a par exemple vu Elfic Fribourg dominé mais perdre d’un point en finale de coupe de Suisse», lance Erik Lehmann. «Alors oui, il faut un peu de réussite, il faut de bonnes joueuses également. C’était notre cas, puisque nous avons eu durant certaines saisons le cinq majeur de l’équipe nationale. Cela étant dit, il fallait toujours respecter l’adversaire pour éviter de faire des ratés.»

En sept ans, seuls cinq titres ont échappé à Hélios

Une salle de Bresse «peu glamour»

Avec six championnats, cinq coupes de Suisse et cinq coupes de la ligue, c’est peu dire qu’il n’y en a pas eu beaucoup, des ratés. Dans ce flux continu de titres, Erik Lehmann a beaucoup de souvenirs. S’il commence par évoquer un échec – Hélios manque le triplé en perdant la finale lors de sa première saison -, le coach à succès se remémore rapidement des anecdotes plus joyeuses. «Je me souviens avoir été chercher à l’aéroport de Genève l’Américaine Shyra Ely, alors star de WNBA. On longe le Léman, tout se passe bien. Et on arrive à la salle de Bresse, au milieu des champs avec les vaches… là c’était déjà un peu moins glamour», sourit Erik Lehmann.

«Hélios a marqué l’Histoire»

L’Américaine lui avouera quelques semaines plus tard qu’elle avait envisagé de repartir dès le lendemain ! «Finalement, elle est restée et on a pu vivre un magnifique parcours européen durant laquelle on a notamment battu le Partizan Belgrade. Ce sont des souvenirs exceptionnels, pour moi et pour le club.»

«L’épopée d’Hélios restera un moment historique du basket suisse. C’était une mainmise pour Vétroz, une toute petite commune du Valais.»

Exceptionnels, comme la longévité du règne vétrozain. Jusqu’à marqué au fer rouge l’histoire du basket suisse. «L’épopée d’Hélios restera effectivement un moment important. C’était une mainmise, une grosse domination, pour quand même Vétroz, une toute petite commune du Valais.» Et le coach français de poursuivre: «C’est aussi une récompense pour le travail effectué depuis de nombreuses années par le président du club.»

Un hommage à Michel Huser, fondateur et président historique d’Hélios basket. Comme tous les fans du club, peut-être même comme tout le basket suisse, il a été marqué par cette époque dorée où en sept ans, Hélios basket a gagné seize titres sur vingt-et-un possible.