Baisse de fréquentation à Sion sous les étoiles. La faute à la Coupe du monde de football?
Un peu plus de 50'000 spectateurs ont foulé la plaine de Tourbillon selon les premières estimations des organisateurs de Sion sous les étoiles.
Un peu plus de 50'000 spectateurs ont foulé la plaine de Tourbillon selon les premières estimations des organisateurs de Sion sous les étoiles. C'est environ 15% de moins que l'an passé, année record du festival avec 61'000 visiteurs.
" Comme tous les autres festivals de l'été, on s'attendait à un effet Coupe du monde", explique Michael Drieberg, patron de Live Music Production. "La Coupe du monde, c'est plus que du foot, c'est un évènement social. Les gens se retrouvent dehors et ont déjà eu beaucoup de sorties". Et pour le boss de Sion sous les étoiles, le calendrier était un peu malheureux puisque les évènements les plus attendus, à savoir une demi-finale et la finale, ont eu lieu durant les cinq jours du festival.
Bilan artistique satisfaisant à... 99%
Mais cette fréquentation en baisse ne met pas en péril la manifestation sédunoise pour autant. Michael Drieberg se réjouit du bilan météo et artistique de cette 5ème édition. Ses cinq têtes d'affiche se produisaient en exclusivité suisse. Les grands mythes comme Placebo ou les étoiles montantes comme Martin Garrix ont su enflammer le public. Le festival a aussi permis de découvrir des "pépites" comme les Australiens de The Cat Empire, le petit coup de cœur de Michael Drieberg. Celui-ci ne cache toutefois pas sa déception après la soirée de jeudi où se produisaient Secteur Ä et IAM. Le public n'était pas au rendez-vous. "Le Valais n'aime pas le rap pour les vieux", constate, le sourire en coin, Michael Drieberg. "C'est le genre de chose que l'on peut difficilement prévoir". Mais il en tirera les enseignements: Sion sous les étoiles continuera à proposer des artistes rap et hip-hop, mais plutôt destinés à la jeune génération, comme c'est le cas dimanche avec Dadju, Kalash ou Niska.
Deux scènes et fini le "cash"?
Les dates de la 6ème édition ne sont pas encore connues, car le Montreux Jazz festival vient d'annoncer qu'il allait décaler les siennes. Mais Michael Drieberg formule déjà deux souhaits pour la cuvée 2019: se doter d'une seconde scène plus réduite, pour présenter des petits groupes qui montent. L'autre volonté: devenir un festival "cashless", c'est-à-dire faire disparaitre l'argent liquide, grâce à des moyens de paiement électronique. "C'est compliqué à mettre en place et couteux, mais je pense que c'est l'avenir des grandes manifestations", estime Michael Drieberg.