Avec ou sans handicap, les enfants savent partager. Expérience refaite ce jour à Loèche et la Souste
Des ateliers sportifs partagés par des enfants d’une école primaire et d’une école spécialisée. C’est le principe du concept Sportin, organisé aujourd’hui, à la Souste pour sensibiliser au handicap. Et ça a particulièrement bien fonctionné pour les 80 écoliers présents.
77 enfants ont partagé ce mardi, une journée sport-loisirs un brin inhabituelle, sur le Sportzplatz Galgenwald à la Souste.
Particularité des participants, la moitié d’entre eux est issue de l’école primaire de Susten, l’autre moitié, du Kinderdorf, école spécialisée de Loèche. Ensemble, ils ont participé à un projet Sportin, un concept créé à Lausanne en 2014 par la Fondation Sport-Up qui continue à "travailler chaque jour à créer des projets inclusifs pour les enfants en situation de handicap".
Dans sa version valaisanne, à la manœuvre, la Fondation emera et le service valaisan de l’enseignement spécialisé, en partenariat avec PluSport, Sport Handicap Valais. Ce projet-pilote de sensibilisation au handicap entre les écoles aura été le deuxième du genre après celui de Grône, organisé l’an dernier.
Au menu, hors repas de midi pris en commun au Kinderhof, du sport, des jeux, joutes et autres courses d’orientation, en équipes mixtes.
Au final, "la magie a particulièrement bien opéré … Les enfants se sont mélangés spontanément et naturellement... Une ambiance du tonnerre ! Ils sont tous repartis avec d’énormes sourires". C’est ce qu’a pu constater en fin de journée, Muriel Crettol-Juilland, cheffe de projet pour la Fondation emera.
Il a donc fallu près d’un an pour préparer et organiser cette journée de sport inclusif. Et sur place, il a fallu pouvoir compter sur un large encadrement, presque du un pour un avec les écoliers du Kinderhof. D’où la volonté de renouveler de telles opérations, pas forcément à l’identique, souligne Olivier Musy, directeur conseil social chez Emera.
Avec cette autre manière de découvrir le monde des uns et des autres, l’opération atteint son but. D’autant plus que le principe même de l’inclusion est largement soutenu par l’école valaisanne. Au canton, la volonté est là, "mais pas seulement sur des opérations d’une telle envergure", ajoute Guy Dayer, chef de l’office de l’enseignement spécialisé.
Notez que si l’an dernier, la journée de Grône était parrainée par le skieur médaillé paralympique Théo Gmürr. Cette année, c’est la nageuse Chantal Cavin, aveugle et elle aussi titrée aux jeux paralympiques qui a fait partager son expérience de vie aux enfants.