Augmentation des infections sexuellement transmissibles : le prochain problème de santé publique?
Les infections sexuellement transmissibles seraient en augmentation. Pas de chiffres précis en Suisse, coût de dépistage élevé et campagne de communication à revoir.

Les infections sexuellement transmissibles sont en augmentation. Pas de chiffres précis en Suisse, coût de dépistage élevé et campagne de communication à revoir.
Chlamydia, gonorrhée, syphilis, papillomavirus, hépatites et VIH: les infections sexuellement transmissibles, les IST, sont en augmentation. Méconnues du public, ces infections seraient également banalisées. Nous avons demandé l'avis du Dr Frank Bally, médecin chef au service des maladies infectieuses à l'hôpital du Valais. Il confirme l’augmentation des IST. Selon lui, les chiffres sont toutefois à prendre avec prudence, en raison des tests qui se sont améliorés, notamment pour les femmes et les chlamydias. Il confirme clairement l'augmentation des gonorrhées et des syphillis pour les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, et pour les prostituées et les clients de sexe payant ici en Suisse. Mais il soulève surtout le problème d'un manque de chiffres précis en Suisse et d'une prévention dépassée.
De son côté, Johanne Guex, coordinatrice de l'Antenne Sida Valais romand, confirme que chlamydia, gonorrhée et syphilis sont en augmentation. Elle précise toutefois que ce n'est pas seulement chez les jeunes, mais également chez les adultes, notamment les personnes fraîchement séparées, qui n’ont plus l’habitude de se protéger. De plus, les dépistages de ces infections coûtent encore cher en Suisse. Un effort doit donc être fait pour les rendre plus accessibles. L'information sur les IST auprès des jeunes, mais aussi des adultes, doit également être revue. Avant que l'on se retrouve, comme le soupçonne le docteur Bally, devant un vrai problème de santé publique.