Au Conseil national, la Valaisanne expatriée à Genève Estelle Revaz compilera politique et culture
La socialiste valaisanne Estelle Revaz, expatriée dans le canton de Genève a été élue au Conseil national, lors des élections fédérales de ce dimanche. Elle met un point d'honneur à compiler vie d'artiste et vie politique.

La socialiste Estelle Revaz, originaire de Salvan et vivant désormais dans le canton de Genève fait partie des douze élus du bout du lac. Elle a terminé sixième au nombre de suffrages aux élections pour le Conseil national avec 19'131 voix et deuxième de la liste socialiste.
Compiler vie d'artiste et vie en politique
Avec ces résultats, la carrière de cette violoncelliste a pris une nouvelle dimension. En revanche, pas question de perdre de vue l'objectif qui est le sien : celui de représenter les gens du quotidien à Berne. "Je suis honorée de pouvoir incarner ce symbole de la simple citoyenne qui accède à la Chambre du peuple. Ça montre que notre démocratie directe permet à des profils différents d'émerger. Ça montre aussi que la population a besoin de personnes ancrées dans la vraie vie", estime la Valaisanne. Et d'ajouter avoir été heureuse de pouvoir faire campagne d'une manière moins conventionnelle.
Car la socialiste porte deux casquettes bien distinctes. Celle d'artiste d'un côté et celle de politicienne de l'autre. Deux aspects de sa carrière qui se compilent parfaitement, selon elle : "ce sont deux vies qui sont très complémentaires. Il y a beaucoup de parallèles. Je crois qu'il y a cet échange permanent qui permet de nourrir l'une activité avec l'autre", précise Estelle Revaz.
Assurer un filet social à chacun
Parmi les problématiques qui lui sont chères et auxquelles elle compte bien s'intéresser une fois à Berne, la culture. Mais aussi toutes les questions qui touchent de près ou de loin les travailleurs de tous types. "Le point fondamental, c'est d'avoir un filet social qui soit adapté à tous les statuts. Pour les indépendants, c'est par exemple difficile, surtout s'ils travaillent dans un secteur peu valorisé en termes de rémunération parce qu'il n'y a pas d'assurance obligatoire", explique la Valaisanne d'origine. Un problème, en cas de maladie ou d'accident parce que dans ces situations-là, il faut souscrire à une assurance privée souvent onéreuse pour bénéficier de la perte de gains.
"C'est pareil pour le deuxième pilier", ajoute Estelle Revaz. "Quand on n'arrive pas à dégager des marges suffisantes, on ne cotise pas. Ce qui fait qu'à la retraite, on doit se contenter du premier pilier", complète cette dernière. La socialiste va plus loin dans son raisonnement et mentionne l'ombre de la précarité qui plane, telle une épée de Damoclès, sur la tête des plus petits porte-monnaie.
Droit des femmes et intelligence artificielle
Parmi les autres chevaux de bataille, celle qui joue du violoncelle au niveau professionnel souhaite également faire avancer le débat sur la question du droit des femmes ainsi que sur celle de l'intelligence artificielle au service des droits humains.
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