Attention gibier : un tout nouveau système d'alerte bientôt testé en Valais
Les routes valaisannes ont tué 658 animaux sauvages en 2018, selon les statistiques du service cantonal de la chasse (20’000 à l’échelle nationale).
Les routes valaisannes ont tué 658 animaux sauvages en 2018, selon les statistiques du service cantonal de la chasse (20’000 à l’échelle nationale). Un chiffre élevé année après année, malgré tous les systèmes mis en place pour prévenir les accidents. Le Valais veut changer la donne et va tester un tout nouveau dispositif. Son nom, «AniMot».
Il s’appelle «AniMot» (pour AnimalMotion). Il a pour pouzr mission de détecter le gibier via des capteurs installés aux bords des routes et avertir ainsi les automobilistes par des signaux lumineux, un «voyant jaune qui clignote».
«Tous les systèmes utilisés jusqu’à présent avaient la volonté d’influencer le gibier, déclare Peter Scheibler, chef du service de la chasse, sur Rhône FM. Les barrières mécaniques, barrières chimiques, les appareils sonores qui avertissent les animaux... On a tout essayé sur le territoire cantonal... Et malgré cela, il y a toujours autant d’accident avec du gibier, entre 500 et 600 chaque année. Alors ici, on inverse totalement le principe : on n’essaie plus d’influencer l’animal, on veut influencer le comportement de l’automobiliste».
Ce système d’alerte, venu d’Autriche, est testé en ce moment même dans le sud de l’Allemagne et dans le canton de Zurich. Le Valais suit le mouvement et devient ainsi le premier canton romand a utiliser «AniMot». Le projet pilote devrait être inauguré au plus tôt d'ici la fin du mois de mai sur notre territoire, pour une période de deux ans.
La zone choisie a été définie par le service de la chasse, le service de la mobilité et la Police cantonale. Ce sera dans le Chablais, sur le tronçon entre Vionnaz et Collombey-Muraz. Pourquoi cette route spécifiquement ? «Car nous avons beaucoup d'accident de gibier dans cette zone, entre 15 et 20 par année, poursuit Peter Scheibler. Des accidents avec différentes sortes d’animaux sauvages. Il y a le mouflon, le cerf, le chevreuil, le sanglier... Toute la panoplie de gibier possible. De plus, il y a beaucoup de trafic, surtout le matin et le soir. C'est un tronçon idéal pour tester ce genre d'appareil, pour savoir si c'est efficace ou pas». A noter que l'Université des sciences appliquées de Zürich accompagne la mise en place d’AniMot en Valais.
Quant aux coûts de l'opération, ils ne sont pas encore fixés. Des modifications, des améliorations doivent encore être apportées d'ici la mise en service en Valais. Peter Scheibler précise que la population sera alertée d’ici là. «Des affiches seront installés sur le tronçon lui-même pour avertir les automobilistes du nouveau signal mis en place».
Ici, la vidéo de la police allemande du Oberfranken : https://m.youtube.com/watch?v=elw4vX2qw38