Arsenic dans l'eau : quel impact sur le lait ou la viande? On navigue entre malaise et incertitudes
L’arsenic présent dans l’eau a-t-il un impact sur les denrées alimentaires animales que sont le lait, les œufs, le fromage, ou encore la viande ?
L’arsenic présent dans l’eau a-t-il un impact sur les denrées alimentaires animales que sont le lait, les œufs, le fromage, ou encore la viande ? C’est un nouveau problème, un possible casse-tête pour les quatre communes confrontées à un teneur d’arsenic trop élevée dans leur eau potable. Quatre communes du coude du Rhône : Finhaut, Salvan, Vernayaz et Collonges.
On le sait, ces villages doivent offrir dès janvier 2019, de l’eau en bouteille à leurs citoyens, en attendant une mise en conformité. Oui mais voilà, un autre problème se pose : qu’en est-il des animaux de la ferme ? Ils boiront de l’eau "officiellement impropre" dès le 1er janvier 2019, puis leurs produits seront mangés. De l'arsenic peut-il se retrouver dans ces aliments ?
Interrogé, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires nous répond par écrit, via son porte-parole Stefan Kunfermann. "Nous n'avons pas de données sur l'arsenic dans les produits alimentaires. Pour cette raison, nous ne pouvons pas répondre à vos questions de manière concluante. L'arsenic étant soluble dans l'eau et étudié depuis des décennies, nous pensons qu'il ne devrait pas poser de problème pour ces animaux et leurs produits".
La Confédération se veut rassurante, mais confirme le manque d'études sur le sujet et utilise le conditionnel.
Même son de cloche du côté de l'Etat du Valais. Éric Kirchmeier, vétérinaire cantonal : "Nous n'avons pas de données toxicologiques précises concernant la problématique. (...) Nous n'avons pas, actuellement, de valeurs limites au sujet de l'arsenic dans les denrées alimentaires d'origine animale."
Sur les quatre communes, de nombreuses exploitations sont concernées : bétail, production de lait, fromagerie, poules pondeuses. On manque de données, nous dit-on. Alors forcément, une point d'inquiétude se fait sentir chez les éleveurs/producteurs. Va-t-on devoir, à court ou moyen terme, utiliser une autre eau ? Va-t-on imposer le fameux "principe de précaution" ?
Des questions qui risquent de se poser de plus en plus. Les communes concernées se veulent rassurantes, insistant sur une situation certes inconfortable, mais provisoire. Concernant l’assainissement du réseau, il est question d’un échéancier des phases de réalisation compris entre 2019 et 2021.