Approvisionnement électrique : la consommation des remontées mécaniques visée. Bras de fer garanti
On l’évoque désormais au quotidien : l’approvisionnement en électricité pourrait ne pas être garanti cet hiver. Le conseiller national Christophe Clivaz se risque à une réflexion : en cas de pénurie avérée, quid de tirer la prise des remontées mécaniques ? Le milieu parle de déclaration de guerre.
En cas de pénurie d'électricité cet hiver, pourquoi ne pas tirer la prise des remontées mécaniques ?
Cette question, c’est le conseiller national Christophe Clivaz qui l’a postée mardi soir sur les réseaux sociaux, dans le prolongement d’une interview accordée fin de semaine passée au Blick.
"Selon les chiffres des Remontées mécaniques suisses, les domaines skiables ont besoin de 183 gigawattheures (GWh) par an pour tourner. Ce chiffre correspond à peu près à la consommation de 30'000 à 40'000 ménages". Le Sédunois le dit : si aucun effort n’est engagé dès aujourd’hui, certains secteurs pourraient ne plus être approvisionnés en électricité. Or, le secteur du tourisme et des loisirs risque fort d’être dans les plus touchés s’il y a une pénurie avérée parce qu’il n’est pas considéré comme un secteur essentiel, selon le conseiller national des Verts.
L’effort, dès à présent doit être autant individuel que collectif pour que tout citoyen puisse être approvisionné.
Une réflexion qui a provoqué un séisme au cœur du secteur visé. L’administrateur délégué de NVRM, les remontées-mécaniques de Nendaz-Veysonnaz monte aux barricades. Pour Jean-Marie Fournier, le simple fait de cibler le tourisme à travers des économies d’énergie dans les remontées mécaniques, est tout simplement inacceptable.
Selon Christophe Clivaz, le Conseil fédéral, jusqu’ici plutôt discret, devrait annoncer probablement fin août, la manière dont il entend gérer la situation en cas de pénurie avérée et notamment quelles seront les premières entreprises qui devront dans ce cas rester fermées.