Année-charnière pour Valaisroule qui devra séduire pour survivre
Valaisroule doit trouver de nouveaux financements.
Valaisroule doit trouver de nouveaux financements.
La structure propose depuis 2009 une alternative de mobilité en mettant à disposition des vélos via 14 stations entre Brigue et le Bouveret et une 15ème depuis l’an passé à Villeneuve. Reconnue par le canton pour l’engagement de chômeurs, elle offre 16 places de travail sur cinq mois et demi par an, pour des demandeurs d’emplois.
Sauf que l’épopée « Valaisroule » a pris un sérieux coup de frein depuis l’an passé, notamment avec la fin du soutien versé, dès les débuts, par la promotion économique valaisanne, à hauteur de 50 mille francs par exercice. Le résultat s’est déjà ressenti en 2016 passant dans les chiffres rouges malgré un exercice en progression après deux plongeons successifs (dus à une météo devenue capricieuse avec de nombreuses précipitations en 2014 suivies par la canicule de 2015).
Des plus et des moins
Entre le passage du Tour de France en Valais, le développement des vélos électriques et l’appel des vaudois pour étendre le service à Villeneuve, le contexte aura pourtant été favorable, reconnait son directeur Alain Glassey. En revanche, la non-adhésion de St-Maurice et Monthey provoque un large vide dans l’axe Brig/Port-Valais. S’y ajoutent les hésitations de Sierre qui réserve sa décision de poursuivre l’aventure l’an prochain et l’arrivée sur Sion de Publibike avec ses propres vélos essentiellement électriques. Sans leurs deux participations à 25 mille francs chacune, L'issue n'est pas encore déterminée mais la cité du Soleil s'est rapprochée de la capitale dans plusieurs registres, notamment sur celui de la mobilité. Valaisroule - et son budget proche du demi-million de francs - pourrait donc perdre d'importantes recettes, avec, à la clé, des comptes plombés.
Une structure atypique, 100% haut-valaisanne
La structure, dans sa version cantonale est pilotée par la société de Brig "Futuroval GMBH". Inscrite au registre du commerce, elle ne présente qu’un seul actionnaire qui n’est autre que l’OPRA, l’organisateur officiel des mesures contre le chômage dans le Haut-Valais (LMMT, logistique des mesures du marché du travail) dont seules les communes haut-valaisannes peuvent faire partie.
Valaisroule qui mise sur un budget proche du demi-million de francs devrait accuser une perte d’environ 50 mille francs cette année, comme l’an passé, constate Alain Glassey.