Agresseur à la hache présumé : toujours en liberté, nous l'avons contacté, il nous a répondu

"Il est possible que je sois mis rapidement en détention préventive. Il faut me contacter d’ici peu"

C’est par ce message, cette nuit à 4 heures 53, que l’agresseur à la hache présumé d’une dame de 77 ans à Martigny en 2014 a répondu à notre demande d’interview.

A 9 heures 39, ce Français d’origine, âgé de 32 ans, affirme, toujours par écrit :

"J’ai pris note de la décision du Tribunal fédéral. Je vais me rendre aux autorités lorsque cela me sera demandé. J’aimerais faire appel à une instance européenne, mais je ne sais pas si j’en ai les moyens."

C’est son dernier message. Depuis, a-t-il été arrêté, est-il toujours en liberté ? Nous ne le savons pas.

C’est une affaire unique, à multiples rebondissements. Rappel des faits : en juillet 2014, une dame de 77 ans est violemment agressée à Martigny, derrière le cimetière. Un inconnu lui assène, sans raison, 13 coups de hache dans la tête. Par miracle elle s’en sort. Cette dame identifiera son agresseur formellement.

A son procès de Martigny, l’accusé, né en 1986, sera reconnu coupable. Instable, fragile psychologiquement, il est condamné à 7 ans de prison pour tentative de meurtre. Il fait appel et là, à la surprise du Ministère Public et de la partie civile, il est acquitté en 2017 au bénéfice du doute. De plus, il doit recevoir 120'000 francs de dommage pour tort moral.

La victime fait recours auprès du Tribunal Fédéral, l’instance suprême du pays. La décision est tombée hier, c’est un vrai coup de tonnerre. Les juges décident de tout annuler et de renvoyer le dossier au Tribunal Cantonal. Et c’est là qu’intervient la vraie nouveauté : le Tribunal Fédéral ordonne de le reconnaître coupable. Oui, l’autorité cantonale aura l’obligation de le condamner. Les preuves sont là, affirme le Tribunal Fédéral.

Aux dernières nouvelles, l’agresseur à la hache "présumé" vivait en Suisse allemande, dans la région zürichoise. Il postait des photos de lui sur les réseaux sociaux il y a encore quelques semaines.