Affaire Giroud : douze mois après les quatre plaintes de l'Etat du Valais, l'IVV s'impatiente
L'instruction de l'affaire des fraudes supposées dans le commerce des vins AOC valaisans fait du surplace.

L'instruction de l'affaire des fraudes supposées dans le commerce des vins AOC valaisans fait du surplace.
C'est le sentiment de l'IVV, l'Interprofession de la Vigne et du Vin du Valais.
Il y a exactement douze mois jour pour jour, l'Etat du Valais déposait quatre plaintes en raison de soupçons de "l'existence d'un mécanisme permettant de contourner les règles de l'AOC Valais". La démarche faisait écho à celle lancée en mars 2015, déjà, par l'IVV.
Mais depuis, plus rien.
Selon nos sources, "des montagnes de documents" et des disques durs ont pourtant été saisis lors de perquisitions. Le Tribunal des Mesures de Contraintes doit cependant statuer sur la levée des scellés demandée par certaines personnes concernées par la procédure. Ses décisions sont sujettes à recours. Dans l'intervalle, l'instruction piétine mais "elle est en cours", nous a confirmé le procureur général Nicolas Dubuis.
Président de l'IVV, Yvan Aymon juge la situation "particulièrement désagréable". Pour une "question morale", bien sûr. Mais surtout parce que cette fraude supposée a fait perdre des dizaines de millions de francs aux vignerons valaisans en provoquant une baisse du prix du raisin. Yvan Aymon redoute à la fois une récidive et la prescription des faits, ce qui est déjà le cas pour le grief de concurrence déloyale.