Affaire Cleusix: 90 jours-amende requis contre le président de Leytron
Affaire Cleusix : le président de la commune de Leytron devant le tribunal.
Affaire Cleusix : le président de la commune de Leytron devant le tribunal.
Patrice Martinet devait répondre mardi d’accusations de violation de secret de fonction.
Le ministère public lui reproche notamment des propos tenus lors d’une conférence de presse, en janvier 2014. En évoquant le différend fiscal existant entre la commune et un de ses contribuables, le président aurait « fourni des indications qui ont permis aux journalistes présents d’identifier le fonctionnaire » concerné. On le soupçonne aussi d’avoir transmis dans un deuxième temps des documents confidentiels à une journaliste de la RTS.
Le ministère public a requis une peine de 90 jours-amende à 80 francs.
Evoquant la souffrance de Jean-Marie Cleusix et de sa famille, l’avocat de l’ancien chef du service de l’enseignement Philippe Lorétan a lui demandé une indemnité pour tort moral de 5000 francs.
Enfin, la défense plaide l’acquittement. Devant la cour, Patrice Martinet a souligné qu’il voulait, en révélant cette affaire, pointer du doigt l’inaction du Conseil d’Etat dans ce dossier plutôt que de clouer Jean-Marie Cleusix au pilori. Il a aussi estimé avoir pris toutes les précautions qui s’imposaient pour éviter que l’ancien chef du service de l’enseignement ne soit reconnu. Et rappelé que ce sont les journalistes eux-mêmes qui ont les premiers prononcé le nom de Jean-Marie Cleusix.
Le verdict sera rendu ultérieurement. Quel qu’il soit, l’avocat de Patrice Martinet Jacques Philippoz assure ne pas vouloir déposer les armes. D’autant qu’il ne s’agit là que d’un des volets judiciaires qui opposent encore aujourd’hui Patrice Martinet à Jean-Marie Cleusix.