Accouchements en ambulatoire: « La sauce ne prend pas en Valais »
Les accouchements en ambulatoire ne séduisent pas dans notre canton.
Les accouchements en ambulatoire ne séduisent pas dans notre canton. L’Hôpital du Valais enregistre une quinzaine de cas par année. Le Docteur Nicolas Schneider, chef du Service de gynécologie et obstétrique, aimerait que les femmes s’orientent davantage vers des hospitalisations de moins de 24 heures. Cela permettrait de désengorger l’Unité.
Qui plus est, une prise en charge de trois jours n’est pas nécessaire quand tout se passe bien. « Mais la plupart des gens ne se posent pas la question», explique le Docteur Schneider. Il avoue cependant que l’Hôpital ne parle pas assez de cette option aux patientes.
Certaines d’entre elles choisissent d’accoucher à domicile, sans sage-femme. Cela ne représente que quelques cas chaque 10 an. Le dernier remonte à cet été. Une maman qui a choisi de ne pas avoir de suivi médical durant sa grossesse, d’après les informations du Docteur Schneider. Elle a donné naissance à son enfant chez elle, avec l’aide de son mari. « Tout s’est bien passé, mais des complications entraînant la mort du bébé peuvent vite arriver », explique Nicolas Schneider. Du coup, il estime que ce choix relève de l’inconscience.
Dans ce genre de cas, la responsabilité n’incombe pas aux médecins. La maman, elle, peut être accusée d’homicide involontaire, encourant jusqu’à trois ans de peine privative de liberté. « La question est délicate », avoue l’avocat valaisan Me Grégoire Rey.
Pour être reconnue coupable, la femme devrait avoir volontairement caché des problèmes de santé ou des complications rencontrées durant sa grossesse. « Sinon, je ne pense pas que l’on puisse accuser de négligence une personne qui a décidé d’accoucher seule », conclut-il.