A St-Gingolph le cimetière est du mauvais côté de la frontière : les Suisses sont enterrés en France
C’est l’histoire d’un petit village valaisan où les morts sont enterrés en France. A St-Gingolph, le cimetière est du mauvais côté de la frontière. Et les conséquences se font sentir : aux tracasseries administratives, s'ajoutent des coûts d'ensevelissement très élevés. Notre dossier.

Deux villages, deux pays, un seul cimetière : bienvenue à St-Gingolph ! Ici au bord du Lac, les Suisses sont enterrés côté France.
Le magnifique cimetière de Saint-Gingolph

Et cela pose de gros problèmes tant administratifs que financiers : pour passer la douane, il faut un laissez-passer mortuaire et le cercueil a l'obligation d'être scellé. Une fois en France, ce sont des pompes funèbres hexagonales, exclusivement, qui creusent et qui enterrent. "Nous ne sommes pas habilités à travailler dans un cimetière français", confie Thierry Marti, responsable aux pompes funèbres Mottiez, basées à Monthey. Ecoutez son analyse.
Deux pompes funèbres pour un seul cercueil : cette spécificité gingolaise pourrait prêter à sourire, s'il n'y avait la question des coûts. "On passe d'une creuse facturée à 300 francs dans le Chablais, à près de 3000 euros". On retrouve Thierry Marti, des pompes funèbres Mottiez à Monthey
Rhône FM a contacté Géraldine Pflieger, la Maire de St-Gingolph France. Si elle ne se prononce pas sur le montant des chiffres avancés, elle confirme que les prix pratiqués en France peuvent-être bien plus élevés qu'en Valais.
Commission binationale, plus de 50'000 euros pour la rénovation
Les autorités des deux communes ont conscience de l'aspect unique de ce cimetière : une commission binationale a été mise sur pied tout, comme le Géraldine Pflieger. Objectif : rénover, renouveler les concessions, créer un ossuaire et un jardin du souvenir. Le site a été pavoisé aux couleurs franco-suisses. Les travaux doivent s’étaler sur 3-4 ans environ pour un coût total estimé entre 50'000 et 60'000 euros.
"Tant Suisses que Français du village y reposent de leur dernier sommeil"

