A quoi ressemblera la chambre d'hôtel de demain?
Allier technologie et hospitalité traditionnelle : l’école Les Roches de Crans-Montana organisait ce mercredi un sommet sur ce thème. Intelligence artificielle et d’odeur de lessive au menu de notre rencontre avec Pablo Garcia, directeur de Spark.
L'école Les Roches à Crans-Montana, par son entité Spark, organisait ce mercredi un sommet sur la place des nouvelles technologies dans le domaine de l’accueil hôtelier. Nous nous sommes demandé à quoi ressemblerait la chambre d'hôtel de demain. Faisons donc un saut dans le futur.
Imaginez. Vous réservez une chambre d’hôtel en ligne pour vos prochaines vacances. Arrivé sur place, il vous suffit d'entrer dans le hall pour avoir déjà effectué votre check-in grâce à un système de reconnaissance faciale. Alors que vous ouvrez la porte de votre chambre grâce à votre téléphone, une charmante odeur de lessive arrive à vos narines. Mais pas n’importe laquelle : la même que vous utilisez à la maison. En soirée, vous descendez au restaurant et l’on vous propose instantanément une sélection des vins que vous pourriez aimer.
En forçant un peu le trait – quoi que –, ce sont les quelques éléments technologiques qui pourraient bientôt se déployer dans l’hôtellerie. En tous cas, Spark y travaille. Ses projets ont commencé en début 2020. Actuellement, une quinzaine de recherches sont menées par les étudiantes et étudiants, en collaboration avec des entreprises spécialisées dans le domaine de l’hospitalité et de la technologie. Certaines sont sur le point de se développer sous forme de start-up.
Quelle place pour l'humain?
Reste que ces outils digitaux ne remplaceront pas les humains, assure le directeur de Spark, Pablo Garcia. « C'est vrai qu'avec ces nouveautés, nous faisons face à beaucoup de risques. Je comprends que certains aient peur que la machine surpasse l'accueil physique réel. Mais je crois que c'est également notre rôle à l'école Les Roches: former les nouveaux professionnels en leur rappelant l'importance de contact humain tout en mettant en avant l'innovation.»
Il ajoute que, selon lui, la technologie laissera davantage de temps aux professionnels de l'hôtellerie pour s'occuper des visiteurs.
Grand air versus technologie
Et le Valais dans tout ça ? Le retour à la nature, le grand air dans les montagnes, la tradition, et le calme face au rythme effréné de notre quotidien sont quelques éléments marketing mis en avant pour attirer les touristes. Certains visiteurs semblent visiter notre canton très exactement pour pouvoir se déconnecter.
«Je pense au contraire qu'il y a un gros potentiel de développement, affirme Pablo Garcia. La meilleure technologie est celle que l'on ne voit pas, c'est dans ce sens que nous devons travailler.» Il ajoute qu'il y a tout un écosystème de start-up valaisannes qui sont actives dans la région. Pour lui, Spark est simplement un acteur qui s'intègre dans cette évolution-là.
L'enjeu, selon le directeur de l'entité, est de travailler en fonction des besoins des établissements et de la clientèle. «Forcément, il n'y aura pas la même demande pour un cinq étoiles de 200 chambres, qu'un petit hôtel boutique trois étoiles, ou une pension. C'est là qu'il faudra être à l'écoute.»