A l'ombre des fédérales, les Sierrois votent pour un nouveau vice-président
A Sierre, la vice-présidence se joue ce dimanche, au beau milieu des élections fédérales. Deux candidats s’affrontent – un PS et un PLR – dans un scrutin qui peine à soulever les foules.
Les élections fédérales approchent. Dans deux jours, le Valais connaîtra ses représentants au Conseil national pour la prochaine législature. Dans l'ombre de ce scrutin fédéral, une autre élection se joue à Sierre : celle à la vice-présidence de la ville. Titulaire du poste depuis dix ans, le socialiste Olivier Salamin a annoncé cet été avec surprise sa démission. Deux candidats sont en lice pour lui succéder : le PS Eddy Beney et le PLR Pierre Kenzelmann.
Le parti socialiste doit sauver son fauteuil. Depuis 23 ans, la gauche occupe quasiment sans discontinuité le poste de vice-président de Sierre. "Il y a trois ans, nous n'avons pas lancé de candidat à la vice-présidence car il y avait un sortant", se justifie Pierre Kenzelmann, qui rappelle que le parti libéral-radical compte trois élus à la municipalité et 16 conseillers généraux. "On a aussi une légitimité à se présenter", ajoute-t-il.
Une campagne dans l'ombre d'une autre
Les deux candidats doivent jouer des coudes pour mener campagne en plein scrutin fédéral. "Il n'y a pas beaucoup de place pour une campagne à la vice-présidence", reconnaît Pierre Kenzelmann. Autre problématique pour les candidats : la difficulté de proposer un projet politique. Le programme de législature a été adopté par la municipalité en début de mandat. "Ce ne sont pas les thèmes qui vont nous différencier, mais nos différences de personnalité et de sensibilité", analyse Eddy Beney.
Retraité et ancien directeur de l’École de commerce et de culture générale de Sierre, le socialiste vient d'adhérer au PS après la dissolution de son ancien parti, le Centre gauche-PCS. En charge du dicastère de la sécurité publique et du sport, Eddy Beney a participé à la réalisation du centre sportif d'Ecossia, qui a permis la libération des terrains de Condémines, prévus pour la future patinoire de Sierre. Et, comme à chaque scrutin, l'enceinte qui doit remplacer Graben s'invite dans la campagne. Si le socialiste y croit dur comme fer, le PLR Pierre Kenzelmann doute davantage de sa faisabilité. "Je trouve ce projet-là compliqué, mais je suis d'avis qu'il faut une nouvelle patinoire à Sierre", précise l'ancien hockeyeur libéral-radical.
Agé de 48 ans, Pierre Kenzelmann pilote à Sierre les travaux publics et l'aménagement du centre-ville. Un dicastère souvent difficile à porter devant les citoyens. "C'est un dicastère qui permet de réaliser des projets qui ont un impact sur la vie des Sierrois", temporise le candidat PLR.
Des candidats en fin de course ?
Les deux candidats ont un parcours politique similaire. Ils ont d'abord fait leurs premières armes au Conseil général. De 2005 à 2012 pour Pierre Kenzelmann et de 2009 à 2012 pour Eddy Beney. Ils sont ensuite entrés la même année au Conseil communal. Après dix ans d'exécutif, ils affirment avoir toujours la flamme. "Quand on a des projets et que l'on aime sa ville, on a toujours la flamme", répond Pierre Kenzelman. "Je suis encore vif et motivé", ajoute Eddy Beney, qui est par ailleurs le frère du président centriste de la commune d'Ayent.
Les deux candidats en lice ont avisé leur parti, qu'ils souhaitaient rempiler pour un nouveau mandat l'an prochain, car l'heureux gagnant de ce dimanche devra remettre son poste en jeu en automne 2024 lors des élections communales.