A l'avenir, le nombre de sangliers en Valais pourrait augmenter
Une centaine de sangliers prélevés, c'est le bilan de la chasse 2019.

Une centaine de sangliers prélevés, c'est le bilan de la chasse 2019. L'espèce ne prospère pas encore en Valais, mais cela pourrait bien venir. La régulation passe aujourd’hui par la chasse: un scandale pour certains protecteurs de la nature.
Durant la dernière chasse, on dénombrait 96 sangliers prélevés en Valais. C’est bien moins que chez les voisins vaudois qui ont tiré plus 1000 bêtes sur la même période. Ce chiffre représente un indicateur du nombre de sangliers total sur chaque territoire. En Valais, en effet, le suidé ne se plaît pas autant que dans d'autres régions: il n'y a pas assez de champs de maïs et les hivers sont trop rudes.
«Veiller à avoir une pression de chasse efficace»
Cela pourrait néanmoins changer. Les structures forestières se modifient au gré du réchauffement climatique. Elles comptent de plus en plus de chênes et qui dit chênes, dit aussi glands: la nourriture principale des sangliers. Alors, quel impact pour le Valais? «Cela peut poser des problèmes pour nos cultures notamment viticoles, mais aussi pour les pâturages. C’est pour cela qu’il faut veiller à avoir une pression de chasse qui soit suffisamment efficiente et efficace pour limiter uen croissance qui pourrait être exponentielle.» Le service annonce des dédommagements pour dégâts liés au sanglier de 38’000 francs environ pour l’année dernière.
Avant la chasse 2019, on comptait approximativement entre 200 et 250 sangliers en Valais. En tirer une centaine, «c'est déjà bien trop» pour Kate Amiguet, présidente de la fondation "Mouvement pour les animaux et le respect de la terre" qui prépare un film sur le sujet. «Ce n’est pas à coup de fusil qu’on réglera l’augmentation des effectifs de sangliers, réagit-elle. Plus une espèce est menacée, plus elle se reproduit.» Elle préconise dont une redéfinition du rapport entre humain et nature.
