3e correction du Rhône: 2020 sera l'année pour "penser le futur poumon vert" de la plaine valaisann
Avec le milliard de subventions validé par la Confédération et le bouclement, l'an passé, de la loi cantonale sur son financement, la 3ème correction du Rhône démarre 2020 sur un large éventail d'interventions.
Avec le milliard de subventions validé par la Confédération et le bouclement, l'an passé, de la loi cantonale sur son financement, la 3ème correction du Rhône démarre 2020 sur un large éventail d'interventions. Tout le canton ou presque sera concerné, explique Toni Arborino, chef du service cantonal de la correction du Rhône (interview ci-dessous).
R3 : une nouvelle opportunité pour toute la plaine
De fait, c'est le principe de sécurité qui a prévalu au Grand Conseil valaisan en septembre 2000, pour décider de lancer "R3". 20 ans après, avec la validation doublée d'un important financement de la Confédération, l'argument reste prépondérant et le projet constitue toujours, et pour longtemps sans doute, le plus grand du genre en matière de protection contre les crues en Suisse.
Sauf que la tendance est venue influencer le projet. Les concepts de développement durable et de protection de l'environnement se sont renforcés. Résultat : si la sécurité reste au cœur de l'enjeu et justifie le financement fédéral, l'opportunité des chantiers ouvre de nouvelles perspectives aux communes en bord de fleuve.
Chaque région, chaque commune se voit proposer une réflexion sur ce qui peut advenir des berges du Rhône corrigé. Penser les aménagements, les accès, la carte de visite que peut représenter le fleuve... c'est l'opportunité qui est donnée aujourd'hui. Alors certes, ceux-ci devront se faire hors financement fédéral mais ils sont rendus possibles par des chantiers qui passeront de toute façon par là, relève Toni Arborino. Qui aujourd'hui, estime que le fleuve, une fois revu et corrigé, peut devenir le poumon vert de la plaine valaisanne.
Il faudra tout de même compter un bon quart de siècle pour découvrir le tracé finale. A la clé, quelque 3,6 milliards de francs à investir, uniquement pour la sécurité. Localement, s'y ajouteront donc les coûts des aménagements consentis par chaque région pour lui donner la forme souhaitée.