20 ans du label Fiesta : "le milieu festif évolue de jour en jour"
Le label "Fiesta" existe depuis vingt ans. Il accompagne les organisateurs d'événements festifs soucieux d'assurer la sécurité et la santé de leur public. Au fil du temps, le programme a intégré de nouveaux concepts de prévention.
Le label "Fiesta" a vu le jour il y a vingt ans. Avec ce constat posé par la Ligue valaisanne contre les toxicomanies, devenue Addiction Valais, la Police cantonale et divers partenaires : trop de fêtes finissent mal en raison d'une trop grande accessibilité à l'alcool pour les mineurs et d'un manque de procédures claires dans l'attribution des autorisations de manifestations communales.
Le label "Fiesta" s'est donc mis en tête d'accompagner les organisateurs de manifestations festives pour assurer la santé et la sécurité de leur public. "Il y a peu de programme de prévention qui ont atteint 20 ans", se réjouit Sébastien Blanchard, responsable du label "Fiesta" à Promotion Santé Valais. En quelques mois, l'Opération "Fiesta" a vu le jour avec une première manifestation labélisée, la Foire du Valais 2004. Le but : réduire les risques en milieux festifs, protéger la jeunesse et offrir un concept "clef en main" aux autorités communales et aux organisateurs.
Les thématiques de prévention évoluent
Depuis sa création, 1'300 événements ont été soutenus par le label. "Années après années, on bat tous les records de fêtes et de lieux labélisés", se félicite Sébastien Blanchard. Au fil du temps, le programme s'est aussi ouvert aux discothèques et aux salles de concert. Il a aussi étendu ses champs d'action, en complément de la sécurité et de la prévention des abus d'alcool. "Le milieu festif évolue de jour en jour", insiste Sébastien Blanchard. "En vingt ans, on voit une énorme évolution. Les organisateurs se sentent davantage responsables du bien-être des gens qui participent à leur soirée", ajoute-t-il.
Le programme compte désormais des volets de prévention sur le tabagisme, la gestion du retour à domicile, la consommation de stupéfiants, la gestion des décibels et des lasers, la durabilité, la santé sexuelle et le harcèlement. "Notre rôle est de rester proche du terrain, d'aller dans les fêtes, de sentir les changements et de s'adapter rapidement", explique Sébastien Blanchard.
A la sortie de la pandémie de coronavirus, le programme "Fiesta" a revu toute sa procédure de labélisation. "On avait avant une série de conditions pour tous les types de fêtes selon le nombre de personnes", détaille Sébastien Blanchard. Jugé rigide et contraignant, ce modèle fait aujourd'hui partie du passé. "On est maintenant sur une personnalisation totale des mesures", insiste-t-il. Le nombre de participants ne fait donc plus foi. La typologie de la fête, l'âge des gens, leur origine sont aussi pris en compte.
Et Sébastien Blanchard coupe court aux rumeurs : la labélisation ne coûte pas plus cher aux organisateurs. "C'est un investissement de l'organisateur pour le bien-être de ses participants", insiste le responsable du label. "Si la fête est plus belle, les gens restent plus longtemps et dépensent sûrement plus", poursuit-il. Sébastien Blanchard estime même qu'une labélisation peut être un avantage pour la recherche de sponsors.
Le label "Fiesta" organise ce vendredi soir 22 novembre 2024 sa propre fête d'anniversaire à Sion avec les partenaires du programme et les organisateurs des manifestations labélisées.
