« Nous devons être prêts en cas d?attaque terroriste en Valais», les mots du Commandant Varone.

Quelque 120 policiers étaient déployés hier pour faire face à une hypothétique attaque terroriste. Le scénario de l’exercice était simple : des habitants de la région de Monthey entendent des coups de feu et ils avertissent la police. Les différentes unités récoltent les premières informations et apprennent que quinze civils ont été tués « au hasard », comme l’explique le Commandant Christian Varone. Après avoir tenté de négocier avec les assaillants pour libérer des otages, l’assaut est lancé. « De manière générale, nous ne négocions pas ou très peu avec les terroristes, car nous savons que se sont souvent des individus isolés qui sont prêts à tout,» précise le Commandant.

Cet exercice était le « clou de formation » des 500 personnes qui composent la police cantonale. En effet, plusieurs points de la procédure ont été modifiés après les différentes attaques en Europe et notamment en France. « C’est toute la philosophie d’intervention qui a dû être mise à jour », confie Christian Varone. Les forces de police ont notamment été sensibilisées et formées afin que la réaction soit la plus rapide possible. Par ailleurs, hier, le Commandant présentait fièrement les nouveaux équipements : des gilets pare-balles et des armes semi-automatiques.

En Valais et en Suisse, la menace terroriste est plus faible que dans le reste de l’Europe, selon la police. « Nous devons pourtant être prêts en cas d’attaque sur notre territoire», ajoute le Commandant. Une dizaine de personnes sont surveillées activement par la police cantonale. Selon Christian Varone, l’échange d’informations entre les différentes entités internationales et la Confédération (le SRC, service de renseignement de la Confédération) fonctionne très bien. Le résultat de l’exercice reste pourtant « perfectible », dixit le chef de la police, mais il se veut rassurant : l’engagement des différentes unités était exemplaire.