« Les gens ne se parlent plus entre eux ». Rencontre avec une travailleuse sociale.
Une centaine d’animateurs et d'animatrices socioculturels se rencontrait jeudi à la HES-SO à Sierre.

Une centaine d’animateurs et d'animatrices socioculturels se rencontrait jeudi à la HES-SO à Sierre. L’occasion de comprendre quels enjeux touchent ces professionnels chargés de mettre en place des projets avec des collectifs ou d’accompagner des personnes vulnérables.
L’un des nouveaux enjeux se révèle être le numérique. Pour Nicole Fumeaux, responsable de l’orientation animation socioculturelle à la haute école de travail social de Sierre, ce paradigme a changé le rapport des gens entre eux. Il impacte aussi la définition d’espaces de rencontre. "Les gens n'ont plus besoin de venir au centre de loisirs pour se rencontrer. Ils s'envoient un message ou se téléphonent et se donnent rendez-vous dans un lieu autre que le centre. Il faut donc partir à le rencontre des gens là où ils sont."
A l’heure où les propositions d’activités et les sollicitations sont multiples, par mail, sur les réseaux sociaux ou dans l’espace public, il devient de moins en moins aisé d’attirer l’attention sur des projets collectifs. L’offre est-elle tout simplement trop importante? Pas vraiment, répond Nicole Fumeaux. L'enjeux pour les animateurs et animatrices socioculturel n'est pas de proposer de "consommer" des activités, mais bien d'être à l'écoute des besoins et de les mettre en place. Elle raconte: "J'ai mené des ateliers participatifs dans une vallée parralèle en Valais il y a quelques temps et les gens m'on dit que c'était génial, parce qu'ils se remettaient à se parler. C'est ça le constat: les gens se connaissent mais ne se parlent plus. Il n'y a plus d'espaces de rencontre."
En matière d'initiatives participatives, Nicole Fumeaux planche par exemple sur un projet qui vise à améliorer les conditions de vie d’une commune. Les citoyennes et citoyens pourront proposer des changements concrets. Un rôle presque politique en somme.