« Le pire est encore à venir » pour les hôteliers valaisans
L’Association hôtelière du Valais fait part de son pessimisme concernant l’avenir. Elle peine à comprendre l’introduction du certificat Covid obligatoire dans les restaurants d’hôtels et espère de nouvelles aides.
« Le plus difficile, c’est l’absence de certitude ». C’est ce qu’a déclaré ce mardi Markus Schmid, le président de l’Association hôtelière du Valais, qui tenait son assemblée générale à Loèche-les-Bains. Selon lui, l’hôtellerie est encore loin d’être tirée d’affaire. En admettant que le Covid sera maîtrisé en 2022, la branche continuera de souffrir, estime-t-il. Les Suisses préféreront partir en vacances dans d’autres pays, alors que les étrangers ne reviendront pas tout de suite, puisque leurs moyens financiers seront plus limités.
En juillet dernier, la faîtière des hôteliers valaisans avait annoncé une baisse de 15 à 20% des nuitées dans le canton par rapport à 2020, année durant laquelle une diminution de 50% avait déjà été enregistrée.
Des annulations à cause du pass Covid
Concernant l’entrée en vigueur du certificat Covid obligatoire aussi dans les restaurants d’hôtels, Markus Schmid peine à comprendre cette nouvelle mesure sanitaire. « Si on avait le pass pour toutes les prestations, comme les transports publics, l’hôtellerie, les fitness, les massages ou les thérapeutes, il n’y aurait pas de problèmes. Notre profession est une fois de plus poussée dans le rôle de vecteur du virus. Nous pensons que nous perdons entre 30 à 40% des clients. À notre avis, le pass Covid tel qu’il est fait maintenant n’est pas la bonne solution », déclare Markus Schmid.
L’Association hôtelière du Valais tient toutefois à souligner la bonne collaboration des différents services de l’Etat du Valais. « J’ai reçu une fois un retour concernant les RHT à 22h un samedi soir. Il y a deux ans, personne n’aurait pensé cela possible », raconte le président.
Pour une simplification des demandes d’aides
Markus Schmid espère que de nouveaux soutiens financiers seront accordés aux hôteliers. Il appelle également à une simplification du système de demande, qu’il juge trop compliqué. « Il y a des hôtels qui paient des fiduciaires beaucoup plus pour effectuer la demande que ce qu’ils reçoivent finalement. Le système pourrait être plus souple. Mais en tout cas, nous sommes contents de recevoir quand même des aides et que le Canton en fasse un peu plus que la Confédération », explique Markus Schmid.
L’Association hôtelière du Valais annonce aussi qu’elle part en quête d’un nouveau président, d’un nouveau vice-président et d’un nouveau directeur.