Une permanence numérique pour remédier à l'illectronisme
En partenariat avec l'OSEO, la Ville de Genève a lancé en novembre des permanences numériques gratuites et sans rendez-vous destinées à tous les citoyens. Objectif: remédier à l'illectronisme. A terme, ce projet-pilote doit aussi permettre d'améliorer les démarches administratives.

A ce jour, 60% des usagers avaient plus de 60 ans et étaient en majorité des femmes, a indiqué mardi devant les médias Christian Lopez Quirland, directeur de l'Oeuvre suisse d'entraide ouvrière (OSEO) Genève. Leurs questions portaient sur la sécurité, l'accès au SwissPass ou à la radio après la fin de la FM, le matériel, les paiements en ligne ou encore l'incidence de l'IA dans la vie quotidienne.
Equipées d'ordinateurs, les deux permanences se trouvent dans l'arcade municipale et dans les locaux de l'OSEO. Ce projet-pilote de six mois est financé à hauteur de 67'000 francs par la Ville de Genève et de 15'000 francs par le canton. L'OSEO rendra un rapport aux collectivités publiques pour leur permettre d'améliorer leurs démarches administratives en ligne.
Développer l'autonomie
Ce projet s'inscrit dans le cadre du volet inclusif de la politique numérique municipale, a expliqué le conseiller administratif Sami Kanaan, en charge du Département de la culture et de la transition numérique. Il vise à développer les compétences et l'autonomie numériques des habitants, à stimuler le partage des savoirs et de l'information ou encore à susciter la participation citoyenne.
"En Suisse, 30% de la population n'est pas à l'aise avec les outils numériques. On parle d'illectronisme, soit l'illettrisme numérique", a indiqué le magistrat. Et de rappeler que la Ville de Genève ne va pas passer au tout numérique. "On n'oblige à rien, on va toujours garder un accès humain", a-t-il déclaré. Son intention est de perpétuer ces permanences.