Rave-party illégale en cours avec 2000 personnes à Malleray (BE)
Près de 2000 personnes ont investi sans autorisation des pâturages à Malleray, dans le Jura bernois. Ils y organisent depuis samedi matin une rave-party. La police tente de les déloger.
Après avoir été évacués de Soulce (JU) par la police jurassienne vendredi soir, les ravers sont arrivés en convoi dans la nuit de vendredi à samedi à Malleray, "peu après minuit", a indiqué samedi à Keystone-ATS le président de la Bourgeoisie locale Laurent Blanchard, confirmant une information de RFJ.
"Il y avait une file de véhicules sur des kilomètres provenant de toute la Suisse, mais aussi d’Espagne, d’Italie, de Grande-Bretagne et de France", a précisé Laurent Blanchard. Impossible alors, à ses yeux, avec une telle configuration, pour la police d'intervenir pour déloger les fêtards au vu de leur nombre.
Discussions vaines
La police et la préfète du Jura bernois, Stéphanie Niederhauser, se sont déplacées pour négocier, a ajouté Laurent Blanchard, qui est aussi agriculteur et propriétaire d'un des pâturages investis sans droit. "Si rien ne bouge, des paysans menacent de mener une action de purinage", a-t-il encore indiqué.
Cette information a été diffusée sur Facebook par l'UDC locale. Déjà à leur arrivée, le président de la Bourgeoisie a tenté en vain, d’intervenir, de faire barrage avec des voitures. Mais les ravers ont enlevé les véhicules en les portant, en les endommageant également, selon Laurent Blanchard.
Toujours du public
Samedi en fin d'après-midi, aucun policier n'était visible sur les lieux, a constaté un photographe de Keystone-ATS sur place. La musique continuait de résonner, une scène était visible. Des tentes et des hamacs étaient installés dans la forêt. Vers 18h00, des voitures continuaient d'arriver.
La musique a retenti toute la nuit passée. Mais surtout les champs sont devenus inutilisables et les bêtes sont apeurées, a relevé l'agriculteur. Laurent Blanchard a fait savoir qu'il aurait dû faire paître samedi son troupeau dans le secteur de "La Verte Joux". Deux fêtes illégales s'y sont déjà tenues, la dernière il y a deux ans.