Quelques "faiblesses" dans la gestion de la dette municipale
Bien que conforme à la réglementation, la gestion de la dette et de la trésorerie de la Ville de Genève souffre de quelques "faiblesses", constate la Cour des comptes du canton de Genève. L'audit pointe notamment du doigt la difficulté pour le Conseil municipal d'appréhender les informations transmises par l'administration concernant la dette.
![Les informations sur la dette de la Ville de Genève devraient être présentées au Conseil municipal de manière plus synthétique (image d'illustration). KEYSTONE/ALESSANDRO CRINARI](/media/image/8/mini_3_2/20231219114950908.jpg?nohash 320w,/media/image/8/normal_3_2/20231219114950908.jpg?nohash 1080w)
Dans son rapport publié mardi, la Cour des comptes souligne que les conseillers municipaux disposent d'une "quantité importante d'informations sur la gestion financière de la Ville de Genève". Mais les données sur la dette, son niveau global, l'impact des crédits votés et le coût de la dette ne sont pas assez mis "en évidence".
Par exemple, l'absence d'une synthèse sur le niveau de la dette ne permet pas au Conseil municipal d'avoir, sans gros travail préalable, une "image globale de la dette". Le délibératif n'est ainsi pas en mesure "d'exercer son rôle de contrôle" des emprunts ni d'effectuer un arbitrage sur les investissements à effectuer.
La Cour des comptes déplore en outre que la dette de la Ville de Genève ne fasse pas l'objet "d'un pilotage stratégique" par les autorités. Une lacune qui pourrait devenir un handicap au moment où le contexte économique se durcit, avec la hausse des taux, et qu'une tendance à l'augmentation des investissements est observée.