Paléo: un "grand millésime" et 250'001 festivaliers
Paléo 2023 a été "un grand millésime": les organisateurs ont tiré dimanche un bilan très positif du festival nyonnais. Tandis qu'un drame a pu être évité, un heureux événement a marqué cette 46e édition.

Six jours durant, et une nouvelle fois à guichets fermés, Paléo a accueilli "250'000 et un" festivaliers, s'est amusé son directeur Daniel Rossellat, en référence à la naissance qui est intervenue "de manière prématurée et inopinée" au camping dans la nuit de jeudi à vendredi.
"Cela fait longtemps que l'on attendait un accouchement", a-t-il reconnu, promettant un abonnement à vie au petit Yago.
Le même soir, Paléo a connu une grosse frayeur avec le malaise d'un festivalier. "Sa vie a été mise en danger mais, grâce à l'intervention rapide des secours, il a été sauvé", a raconté Daniel Rossellat. Aucun autre incident majeur n'a émaillé la semaine.
"Tous les ingrédients ont été réunis pour faire un grand millésime", s'est réjoui le patron et fondateur du festival. La météo a été favorable, le public "enchanté et curieux", les artistes à la hauteur des attentes.
Le programmateur Jacques Monnier s'est aussi montré ravi. Parmi les 250 concerts, il a égrainé certains temps forts: "le concert novateur" de Rosalia, la reprise en choeur du public des tubes de Louise Attaque, "l'énergie folle" de Bigflo et Oli, "le show impressionnant" de Shaka Ponk, le "gros carton" de la scène Belleville dédiée à la musique électronique ou encore "les larmes d'émotion" de la rappeuse valaisanne KT Gorique à sa sortie de la Grande scène.
Jacques Monnier a souligné que le mélange des générations à Paléo, "l'une de ses marques de fabrique", avait parfaitement fonctionné. Il a pris en exemple la soirée de samedi, lors de laquelle les 15 - 30 ans ont convergé vers les stars du rap Damso et Aya Nakamura sur la Grande scène, tandis que les plus âgés écoutaient Maxime Le Forestier ou Ibrahim Maalouf sur la scène Vega.
Pour les prochaines éditions, Paléo va "continuer de se remettre en question" pour améliorer le festival, a continué Daniel Rossellat. Cela passera aussi par une réduction de son impact environnemental, et notamment une réflexion sur la gratuité des parkings, a-t-il dit, revenant sur une information de 24 heures.
"Ce n'est pas un sujet tabou", a-t-il affirmé. Ce projet, qui avait déjà été évoqué il y a quelques années, signifie toutefois un sacré défi en terme de logistique pour encaisser les tickets des automobilistes. Parallèlement, l'alternative des transports publics n'est pas optimale, la ligne de train Nyon - St-Cergue étant à la limite de ses capacités.
"C'est une question complexe", a reconnu Daniel Rossellat. En attendant, Paléo s'efforce de trouver d'autres solutions, en promouvant par exemple le covoiturage ou en incitant les festivaliers les plus proches à se déplacer à vélo.
Parmi les autres "réflexions" à venir, Daniel Rossellat a évoqué les grilles horaires. L'idée serait, par exemple, de laisser plus de temps entre les concerts sur Vega et la Grande scène, afin d'éviter que la première ne se vide trop vite.
Les horaires des concerts au Village du monde - qui accueillera les Balkans en 2024 après le Brésil cette année - doivent aussi être repensés. "Les artistes qui s'y produisent et qui sont peu connus chez nous souffrent de la concurrence des autres scènes", a remarqué Daniel Rossellat.
La prochaine édition de Paléo aura lieu du 23 au 28 juillet 2024.