Nicolas Bideau : "Le Valais est un ambassadeur fondamental pour la Suisse"
Le directeur de Présence Suisse était présent samedi soir à Grimentz. Il y était invité à prononcer le discours du 1er août. Nous avons évoqué avec lui la place du Valais dans l'image de la Suisse à l'étranger.

C'est une tradition en ce week-end de fête nationale dans de nombreuses communes : inviter une personnalité pour prononcer le discours du 1er août. Hier soir, du côté de Grimentz, c'est l'ambassadeur Nicolas Bideau, directeur de Présence Suisse, qui s'en est chargé.
Présence Suisse est l'organe de la Confédération chargé de promouvoir à l'étranger une attitude positive envers la Suisse et d'améliorer le niveau de connaissance général sur le pays. Elle est par exemple présente lors d'événements internationaux comme les Jeux olympiques ou des expositions universelles par l'intermédiaire d'un "pavillon suisse".
Le rôle important du Valais
Nicolas Bideau est à la tête de Présence Suisse depuis 2011. Il nous raconte que l'image du pays a évolué depuis sa prise de fonction. Selon lui, si les banques sont mieux perçues qu'auparavant, la beauté des paysages helvétiques suscite davantage d'attention grâce à la sensibilité au changement climatique. Nicolas Bideau ajoute que la crise des démocraties libérales a permis de valoriser la démocratie suisse.
Au moment d'évoquer le rôle du Valais dans la promotion du pays, l'ambassadeur nous affirme qu'il est essentiel : "Le Valais est fondamental pour l'image de la Suisse. On peut parler du Cervin ou de la raclette, qui sont des éléments que l'on met en avant de manière très naturelle. Il y a aussi un nouveau Valais qui est intéressant, celui de la tech et de l'énergie durable. Un exemple que j'utilise toujours, c'est le robot-racleur développé à Martigny, avec d'un côté le cliché et de l'autre la capacité à utiliser l'intelligence artificielle pour copier le geste éternel d'un racleur. C'est ce qu'on aimerait renforcer dans l'image de la Suisse, le fait que c'est un pays tech, ce qui n'est pas perçu à l'étranger", explique Nicolas Bideau.
Des moments "forts" et "moins forts" durant la pandémie
Présence Suisse a vu ses activités être largement perturbées depuis le début de la pandémie. Elle a notamment dû renoncer à installer sa "Maison suisse" à Tokyo en marge des Jeux olympiques. Nicolas Bideau nous parle de la manière dont la Confédération a été perçue à l'étranger pendant la crise sanitaire. "On a eu des moments forts et des moments moins forts. Au début, nous n'avons pas pris des mesures comme les autres, donc nous avons été relativement critiqués pour notre passivité. Mais si on regarde les chiffres, nous ne sommes ni mauvais, ni meilleurs que les autres. On a aussi eu des tensions, vous le savez bien en Valais, avec les domaines skiables qui sont restés ouverts. Ce qui va compter, c'est la capacité de l'économie à repartir", déclare le directeur de Présence Suisse, qui estime que grâce aux mesures prises par la Confédération et les cantons, le pays aura la possibilité de rebondir et jouira donc d'une image favorable à l'étranger.
La prochaine échéance pour Présence Suisse, ce sera du côté de Dubaï. Un pavillon suisse y sera installé dans le cadre de l'exposition universelle, qui débute le 1er octobre prochain.