Le risque de faire un accident grave est moins élevé outre-Sarine
Il y a plus de risques d'être grièvement blessé ou tué dans un accident de la route au Tessin qu'en Suisse romande ou en Suisse alémanique. Mais les disparités régionales en matière de sécurité routières s'estompent, selon le Bureau de prévention des accidents (BPA).
Le BPA indique mardi dans un communiqué que le risque d'accident grave a baissé en plus de 10 ans. Il avait mené une enquête similaire en 2010. "Par rapport à 2010, c’est au Tessin que le nombre de personnes grièvement blessées ou tuées pour 100'000 habitants a le plus diminué pour atteindre aujourd’hui 51 en moyenne (99 en 2010). En Suisse romande, ce chiffre s’élève à 49 (74) et en Suisse alémanique à 45 (54)", précise-t-il.
A chaque région, son type d'accident, remarque le BPA. Là aussi, les différences demeurent, mais elles ont tendance à s'estomper. La vitesse joue encore un rôle plus important dans les accidents de la circulation qui surviennent en Suisse alémanique ou en Suisse romande qu'au Tessin. L'alcool intervient dans une part plus importante des accidents graves en Suisse romande et au Tessin qu’outre-Sarine.
Divers facteurs expliquent ces différences. Par exemple, les Tessinois craignent davantage d'être pincés pour excès de vitesse. Suisses alémaniques et Romands croient moins que les Tessinois à l'idée que respecter les limitations renforce leur sécurité.
Enfin, le BPA remarque que les utilisateurs de deux roues sont devenus le principal groupe impliqué dans les accidents graves. En Suisse romande et au Tessin, ce sont les cyclistes et en Suisse alémaniques, les cyclistes, motorisés ou non. Ils succèdent aux occupants de voitures de tourisme. Les Alémaniques vont deux fois plus loin à vélo et ils sont trois fois plus nombreux à le faire que les Suisses vivant dans les autres régions, contextualise le BPA.
Cette étude montre qu'il est important de continuer à aligner les mesures de prévention sur les spécificités régionales, note le BPA. Ces différences doivent également être prises en compte dans la politique nationale de sécurité routière, si l’on veut parvenir à atteindre les objectifs fixés par l’Office fédéral des routes, à savoir moins de 100 morts et moins de 2500 blessés graves par an sur les routes suisses d’ici à 2030, conclut le Bureau.