Le Ministère public genevois classe l'affaire du bitume dégrappé
A Genève, l'affaire du dégrappage du bitume aux Pâquis, en juin 2022, est close. Le Ministère public n'est pas entré en matière sur la dénonciation pénale pour gestion déloyale des intérêts publics qui visait la conseillère administrative écologiste de la Ville de Genève Frédérique Perler.

Cette procédure avait été initiée par l'élu MCG Daniel Sormani. Le classement du dossier, révélé par la télévision locale Léman Bleu, a été confirmé samedi par le service de presse du Ministère public genevois. L'ordonnance, signée du procureur général Olivier Jornot, date du 15 juin.
Il y a un an quasiment jour pour jour, les associations Actif-Trafic et des habitants des Pâquis (Survap) avaient arraché du bitume à coups de marteau-piqueur afin de planter un arbre, une action visant à dénoncer le manque de végétation dans le quartier. Mme Perler était soupçonnée d'être au courant.
Dans son ordonnance de non-entrée en matière, le procureur général note que les activistes ont fait faussement croire qu'ils avaient obtenu l'autorisation de l'administration. Mme Perler leur a répondu que dans ce cas, elle ne s'opposerait pas à leur action, sans vérifier si les autorisations avaient bel et bien été données.
Pour le Parquet, l'élue a agi dans cette affaire avec légèreté, ce qui relève de la négligence, qui est un comportement qui n'est pas punissable.
Le volet institutionnel de cette affaire était déjà terminé. En effet, le Conseil d'Etat avait annoncé fin mai avoir renoncé à ouvrir une procédure disciplinaire à l'encontre de la magistrate. Le gouvernement était arrivé à la conclusion que Mme Perler n'avait pas enfreint ses devoirs de fonction.