Le budget d'Yverdon-les-Bains toujours dans le rouge
Le budget 2024 de la ville d'Yverdon-les-Bains présente un excédent de charges de 8,99 millions de francs. L'inflation et le contexte de hausse des coûts de l'énergie péjorent le résultat.
Le budget est impacté de manière importante par la hausse de l'inflation, qui a conduit à la mise en place de politiques de soutien envers les institutions culturelles et sportives. Le coût des énergies prend également l'ascenseur, en raison surtout des coûts d'acheminement et d'une nouvelle taxe fédérale, explique lundi la ville dans un communiqué.
Le total brut des charges s'élève à 311,06 millions de francs. Les effectifs communaux vont augmenter de 21,58 ETP, principalement dans les domaines des garderies, des travaux et de la culture. Des augmentations de charges sont prévues dans les transports publics et dans les charges d'intérêt, en raison de la hausse des taux.
Impôt foncier
Côté revenus, les recettes fiscales devraient augmenter de 4,74%. Cette progression est notamment liée à l'augmentation de l'impôt foncier et à des prix plus élevés pour l'électricité, l'eau et l'éclairage public, ainsi qu'à de nouvelles recettes d'amendes radar. La ville peut aussi compter sur des revenus extraordinaires, comme la vente de terrain près du Parc scientifique et technologique.
Concernant les investissements, le plan révisé pour 2023-2032 prévoit des dépenses de 53,46 millions en 2024, en raison de grands projets comme le traitement des micropolluants à la STEP, la rénovation de la Bibliothèque, la passerelle sur la Thièle et la mise en conformité des infrastructures eau-gaz. Les montants devraient avoisiner les 40 millions en 2025 et 2026.
L'endettement à moyen et long terme est en hausse. Le budget présente une marge d'autofinancement positive de 9,89 millions de francs, en hausse de 1,57 million par rapport à 2023, note la ville.
PLR consterné
Le PLR yverdonnois a pris connaissance "avec consternation" de ce budget 2024, "dans la lignée" des précédents exercices déficitaires. Il fustige des charges "qui n'arrêtent pas de grimper" et un citoyen "toujours plus mis à contribution", avec les hausses de l'électricité et de l'impôt foncier. "Même une contribution nette positive de 32 millions de francs de la péréquation ne suffit pas à compenser les velléités dépensières de la Municipalité", écrit-il.