L'accusé conteste avoir voulu se rendre en Syrie

L'accusé a déclaré qu'il s'était senti accepté et intégré par les membres du cercle salafiste de Winterthour. En mars 2019, il avait fait la connaissance d'un vétéran de Syrie qui avait rejoint avec sa soeur l'Etat islamique (EI) alors qu'il était encore mineur. Ce jeune homme a été condamné à son retour en Suisse à une peine avec sursis. Dans l'intervalle, le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert une nouvelle procédure contre lui.

L'accusé a admis devant la Cour des affaires pénales que ce vétéran l'avait impressionné. Il parlait arabe et jouissait d'un grand prestige à Winterthour. Cependant, il n'avait jamais raconté ce qu'il avait fait en Syrie. Pourtant, les deux hommes avaient passé beaucoup de temps ensemble.

Projet de voyage contesté

Le prévenu a affirmé qu'il n'avait jamais prévu de partir en Syrie. Il a également contesté les accusations du MPC qui lui reproche d'avoir voulu entraîner une jeune femme mineure, domiciliée en Autriche, au Proche-Orient. Selon lui, il aurait voulu la dissuader d'entreprendre un tel voyage - contrairement à ce que suggèrent les chats échangés avec elle et d'autres personnes.

Le Ministère public de la Confédération (MPC) repoche à ce Turc de 26 ans, domicilié à Schaffhouse, d'avoir également produit et diffusé de la propagande en faveur de l'Etat islamique (EI). En outre, il aurait rassemblé des fonds afin de libérer des membres du groupe emprisonnés au Proche-Orient via un site de crowdfunding. (cause SK.2022.55)