Interfaces multimodales pour relier les zones urbaines et rurales
La Confédération, les cantons, les villes et les communes veulent mieux relier entre elles les zones urbaines et rurales avec des interfaces multimodales. L'objectif est de soutenir un développement urbain tourné vers l'avenir.
Les différents partenaires ont signé jeudi à Emmebrücke (LU) la "déclaration d'Emmenbrücke", en présence de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. Ils y réaffirment ainsi leur intention de mettre en commun leurs ressources pour faire avancer des projets phares particulièrement attrayants.
L'argent du Fonds fédéral d'infrastructure est disponible pour les interfaces multimodales, a déclaré la cheffe département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) lors d'une conférence de presse sur la Seetalplatz à Emmenbrücke. Cette place est "le noeud de transport le plus important de Suisse centrale".
La signature de la "déclaration d'Emmenbrücke" exprime la volonté de travailler ensemble. "Nous bénéficions tous des noeuds de transports. C'est plus qu'un simple parking ou une grande gare ferroviaire". Il s'agit d'un concept global qui offre une valeur ajoutée à l'ensemble de la population.
La Confédération crée les bases techniques pour la promotion des interfaces multimodales, notamment dans le plan sectoriel. Elle adapte les programmes de développement stratégique des routes nationales et du réseau ferroviaire aux besoins de ces interfaces multimodales. En collaboration avec la Confédération, les cantons, les agglomérations, les villes et les communes se chargent de l'élaboration de concepts et de la mise en oeuvre des projets.
Environ 20% de tous les trajets pendulaires trouvent leur origine à la périphérie des agglomérations. Dans ces zones moins densément peuplées, il est impossible pour les transports publics de proposer des cadences élevées. Ces trajets sont donc souvent effectués en voiture.
Ces flux de trafic posent des difficultés toujours plus grandes à de nombreuses agglomérations. Elles voient leur réseau urbain congestionné et elles manquent d'espace pour réaliser de nouveaux aménagements routiers.
Il est donc nécessaire de mieux interconnecter les espaces urbains et ruraux avec des interfaces multimodales permettant un transfert fluide vers les transports publics, le vélo et les offres de partage. Les interfaces multimodales visent à optimiser les correspondances entre les différents réseaux de transport locaux et régionaux et entre les routes nationales et les transports publics.
Les cantons peuvent ainsi orienter leur croissance en matière de population et d'emploi. Les nouveaux arrêts du Léman Express dans l'agglomération genevoise, les gares ferroviaires et routières de Bellinzone, Wohlen (AG) et Emmenbrücke sont de "parfaits exemples" d'interfaces multimodales, selon l'Office fédéral du développement territorial (ARE).
Dans ce programme, la Confédération est représentée par le DETEC. Au niveau cantonal, les partenaires sont la Conférence suisse des directeurs cantonaux des travaux publics, de l'aménagement du territoire et de l'environnement (DTAP) et la Conférence des directeurs cantonaux des transports publics (CTP). Les villes et les communes sont représentées par l'Union des villes suisses (UVS) et l'Association des communes suisses (ACS).