Embouteillages de St-Gingolph : et si cette vieille ligne désaffectée était LA solution ?
Voitures par milliers, embouteillages monstres : comment régler la problématique des frontaliers à St-Gingolph ? La solution pourrait bien passer par le train. Une vieille ligne désaffectée devrait être réhabilité dans la région d'Evian. Mise en service prévue pour 2026-2027.
La situation est bien connue. Tous les matins aux heures de pointe, la région de Saint-Gingolph-Le Bouveret est assaillie de voitures. Chaque jour, 13'000 pendulaires traversent la frontière valaisanne. Le projet de contournement de Saint-Gingolph est tombé à l'eau (Cf. notre article ici), le percement du tunnel des Evouettes connait des problèmes. Beaucoup d'argent de dépensés, peu de résultats. Le canton du Valais se concentre sur une autre voie, le chemin de fer.
Une voie déjà existante !
La solution pourrait venir du rail : pourquoi ne pas réactiver une ligne de chemin de fer déjà existante ? La ligne du Tonkin par exemple, qui relie St-Maurice à Genève. Problème, le tronçon situé entre St-Gingolph et Evian est hors service depuis plus de 20 ans. Il "suffirait" de réhabiliter ces 17 kilomètres.(Cf.Photo de l'association RER Sud-Léman)
Coût estimé des travaux de réhabilitation : 180 millions d'euros, un peu moins de 200 millions de francs. "Si nous avions réalisé le contournement de Saint-Gingolph par la route, le coût total aurait été beaucoup plus élevé", explique l'ingénieur cantonal Vincent Pellissier. "C'est un projet bon marché comparativement à d'autres projets d'infrastructures ferroviaires. Les ordres de grandeur sont acceptables et raisonnables".
"C'est un projet bon marché comparativement à d'autres projets d'infrastructures ferroviaires" Vincent Pellissier, ingénieur cantonal
Concernant la répartition des coûts, ils seront partagés entre la France (le tronçon concerné est situé sur son territoire), la Suisse et le valais, c'est ce que nous explique le Conseiller d'Etat valaisan Franz Ruppen.
La mise à l'enquête pour 2022
"Au niveau du territoire, nous avons le tracé. Au niveau technique, c'est relativement simple et au niveau du financement, les montants ne sont pas trop importants", reprend Vincent Pellissier. Alors, comment faire avancer les choses ? "Nous travaillons entre deux pays, il faut caler les rythmes politiques et administratifs des deux pays. Aujourd'hui, des élus français portent ce projet, la population est demandeuse. Cette fenêtre d'opportunité est ouverte, il faut la saisir", conclut Vincent Pellissier. La mise à l'enquête publique en France aura lieu en 2022. La mise en service du tronçon pourrait avoir lieu en 2026-2027. Ci-dessous, notre reportage