Yakin: un malin plaisir de jouer avec le feu
Murat Yakin va miser gros la semaine prochaine avec une sélection de 24 joueurs dans laquelle ne figure aucun latéral droit de métier. Comme s’il prend un malin plaisir à jouer avec le feu.
Pour affronter Israël mercredi à Felcsut en Hongrie, puis le Kosovo le 18 novembre à Bâle et la Roumanie à Bucarest le 21 novembre, Murat Yakin a laissé sur la touche Jordan Lotomba. Blessé le 21 octobre contre Marseille, le Vaudois est de retour ce vendredi pour le déplacement de Nice à Montpellier. Apparemment, cette information n’est pas parvenue jusqu’aux oreilles du sélectionneur.
Silvan Widmer toujours sur le flanc et Jordan Lotomba finalement jugé inapte, Murat Yakin n’aurait essuyé aucun reproche s’il avait lancé Lewin Blum, en passe de regagner sa place de titulaire au Young Boys, ou, pourquoi pas, le défenseur de Boca Juniors Lucas Blondel. Comme lors du 2-2 face au Kosovo, il reviendra à Edimilson Fernandes de prendre le couloir droit si la Suisse évolue avec une défense à quatre. A Pristina, le Valaisan avait livré une première mi-temps remarquable avant de vivre une fin de rencontre vraiment pénible.
Loris Benito le retour
Comme Lotomba, deux autres titulaires de l’improbable 3-3 contre le Bélarus du 15 octobre à St-Gall ont été écartés : Djibril Sow et Cedric Itten. Brillant avec les Young Boys en défense centrale, Loris Benito fait, en revanche, son grand retour en sélection. L’Argovien n’avait été plus retenu depuis l’Euro 2021. Sa présence s’explique par les doutes suscités par les conditions de Ricardo Rodriguez et de Manuel Akanji, doutes amplifiés par le fait de jouer trois matches en six jours. "Rodriguez ne pourra pas enchaîner", affirme ainsi Murat Yakin. La question se pose aussi pour Xherdan Shaqiri dont le dernier match remonte au 21 octobre.
Marqué bien sûr par le récent décès de sa mère qui fut sans doute la personne la plus importante de sa vie, Murat Yakin s’est montré combatif pour sa première apparition devant la presse depuis cette funeste soirée du 15 octobre à St-Gall marquée par l’incroyable final du match contre le Bélarus. "Je suis optimiste. Je crois en mon équipe sinon elle n’aurait jamais égalisé contre le Bélarus, dit-il. Je bénéficie surtout du soutien de mes supérieurs. Et c’est tout ce qui m’importe." Mais pour sa tranquillité d’esprit, il conviendra sans doute de conclure au plus vite. La Suisse peut le faire mercredi déjà (ou enfin...) si elle bat Israël et si Israël, trois jours plus tôt, ne se sera pas imposé au Kosovo.