Un premier Giro, les honneurs du podium et des souvenirs plein la tête pour Simon Pellaud

Fier de son parcours, Simon Pellaud est presque gêné de toute l’attention qu’il génère. Il y a plus de trois semaines, il partait sur les routes italiennes avec une idée claire en tête: prendre la bonne échappée, celle qui lui permettrait peut-être de viser une victoire d’étape. Résultats des courses, le Martignerain est bien parvenu à se glisser dans les échappées, à cinq reprises. Mais sans réussir pour autant à lever les bras au bout d’une de ces tirades.

« Samedi soir, j’étais vraiment sec, vidé. » Simon Pellaud

Qu’importe, Simon Pellaud a trouvé d’autres objectifs et d’autres sources de satisfaction au fil de l’épreuve. Assuré depuis vendredi dernier de remporter ce classement bien spécifique au Giro, celui des sprints intermédiaires, le Valaisan a pu savourer son moment. Une présence sur le podium final, aux côtés des autres principaux protagonistes du Tour d’Italie. « C’était magnifique. Je n’ai pas ménagé mes efforts ces derniers jours. Samedi soir, j’étais vraiment sec, vidé. Je suis content que cela se termine, et surtout que cela se termine bien pour moi. »

Des éloges pour Tao Geoghegan Hart et pour Kilian Frankiny

71ème du classement général, Simon Pellaud a assisté aux passes d’armes qui ont mené au sacre du Britannique Tao Geoghegan Hart. Vainqueur surprise du Giro, le coureur de 25 ans a damné le pion à d’autres favoris plus côtés. Un peu à l’image ce qu’avait réussi le Slovène Tadej Pogacar sur le Tour de France. L’avènement de ces coureurs a fait dire au routinier Vincenzo Nibali qu’il y avait un clair changement de génération. Un constat que Simon Pellaud partage. « Je pense qu’on est vraiment à un tournant. Il y a nouvelle génération très forte qui arrive et c’est vraiment impressionnant. Un coureur comme Tao, je le connais depuis longtemps, je l’apprécie beaucoup. Son rôle de base était de protéger Geraint Thomas. Mais il mérite tout ce qui lui arrive. »

S’il a pu côtoyer le vainqueur du Giro au pied du podium, Simon Pellaud a aussi eu passablement de temps pour échanger avec l’autre valaisan présent sur les routes italiennes, à savoir Kilian Frankiny. « C’est sûr qu’en trois semaines on a le temps de partager. Il a réalisé un super Tour d’Italie, il peut en être fier. A mon avis il doit poursuivre dans cette voie, trouver sa place comme coéquipier et ne pas forcément viser le général, mais se concentrer sur des victoires d’étape. »