Un doublé que personne n'attendait
Qui l’aurait pensé une seule seconde avant les trois coups du tournoi ? Félix Auger-Aliassime (ATP 19) a vraiment déjoué tous les pronostics à Bâle en se succédant à lui-même.
Une année après sa victoire devant Holger Rune alors qu’il traversait la plus belle période de sa carrière, le Canadien a récidivé alors que cette année 2023 fut bien jusqu’à ce week-end celle de toutes les désillusions. En finale, il s’est imposé 7-6 (7/3) 7-6 (7/5) contre Hubert Hurkacz (ATP 11), le récent vainqueur du Masters 1000 de Shanghaï.
Une balle de match sauvée en quart de finale
Avant de battre à nouveau Rune samedi dans une demi-finale à sens unique (6-3 6-2), il avait eu le bonheur de sauver moins de 20 heures plus tôt une balle de match face à Alexander Shevchenko dans une rencontre qui était allée au bout de la nuit. Il cueille ainsi de manière presque miraculeuse le cinquième titre de sa carrière. Les quatre premiers avaient également été remportés en indoor.
Le succès de Félix Auger-Aliassime ne souffre aucune discussion même s’il a été acquis lors de deux jeux décisifs. Il n’a, en effet, concédé aucune balle de break, contre cinq à son adversaire. Il a gagné 42 des 45 points disputés derrière sa première pour signifier qu’il avait, presque par magie, retrouvé l’état de grâce qu’il avait connu il y a douze mois. La question est de savoir s’il évoluera dans le même registre à Paris-Bercy avec un premier tour contre Jan-Lennard Struff (ATP 27) mardi pour, en cas de victoire, défier Stefanos Tsitsipas (ATP 7) le lendemain.
63'000 spectateurs
L’affluence de 63'000 spectateurs sur l’ensemble du tournoi est jugée "positive" par le patron du tournoi de Roger Brennwald. Elle n’accuse qu’une baisse de 10 % par rapport aux "années Federer". Le forfait de dernière minute de Carlos Alcaraz a sans doute pesé dans cette légère baisse.
A l’heure du bilan, Roger Brennwald a rappelé combien les Swiss Indoors étaient ancrés à Bâle et à sa région. Evoqué l’an dernier, un "transfert" du tournoi est exclu. Charmé par la performance de Dominic Stricker, Roger Brennwald ne nourrit désormais plus aucune crainte quant à l’avenir du son "bébé". A 77 ans, le temps est toutefois venu pour qu'il envisage – doucement – sa succession.